4.1 | Lauren

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Le stylo de Lauren parcourait son carnet à toute vitesse, dans l'espoir vain de suivre l'impitoyable rythme de son professeur

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Le stylo de Lauren parcourait son carnet à toute vitesse, dans l'espoir vain de suivre l'impitoyable rythme de son professeur.

Trois jours s'étaient écoulés depuis la rentrée. La Marcheuse avait croisé Alexandre à quelques reprises, mais ne lui avait parlé que quelques minutes. Si les amitiés entre membres de différentes espèces étaient tolérées entre personnes du même genre, celles entre fille et garçon étaient particulièrement surveillées – une mentalité moyenâgeuse que Lauren trouvait particulièrement stupide. C'était pour cette raison qu'elle était restée éloignée de son petit ami ; ainsi, ils n'attiraient pas les soupçons.

Mais elle avait toutefois remarqué qu'il se comportait étrangement. Depuis enfants, ils utilisaient un assemblage de gestes simples pour se parler discrètement, mais lorsqu'elle avait dit « Je t'aime » par ce biais, il n'avait pas paru comprendre. Mais il y avait sans doute une explication ! Peut-être qu'il était fatigué, d'où l'air perdu ? Ou peut-être que quelqu'un le surveillait et qu'Alexandre avait fait semblant pour ne pas dévoiler la véritable nature de leur relation ?

La cloche retentit, signalant la fin du cours de « Théorie de l'Esprit ». En quelques heures, Lauren avait beaucoup appris, notamment les différences fondamentales entre l'utilisation de l'élément Esprit par les Marcheurs et par les Électromanciens. Rapidement, elle rangea ses affaires et consulta son emploi du temps pour voir ce qu'elle avait après.

« Sieste »... mais c'était à l'autre bout de l'établissement ! Elle quitta la salle comme une furie. Elle devait se dépêcher ! Qui était l'idiot qui, en concevant son emploi du temps, avait pensé qu'elle aurait le temps de traverser tout Cigam en cinq petites minutes ? Si elle était une Vampire, pourquoi pas, mais elle était une Marcheuse...

Si elle était une Vampire... Elle aurait eu le droit de fréquenter Alexandre à la vue de tous. Et elle n'aurait pas eu de règles, également – c'était un avantage non négligeable.

Puisqu'elle était à bout de souffle à cause de sa course, Lauren ne pouvait pas soupirer, mais elle l'aurait fait si elle en avait eu la possibilité.

La jeune fille n'était pas une Vampire, et elle ne pouvait rien faire pour changer ce fait. Alors elle s'obligea à arrêter de fantasmer sur ce qu'aurait pu être sa vie.


Jusqu'à ce que le Soleil meureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant