Alive || 86: Eighty-Six [ vers. FR ]

la princesse et la fée

Il était une fois, un royaume lointain où la guerre faisait rage depuis cent ans. Au sein de ce royaume la famille royale était on ne peut plus étrange. Dans les alentours tout le monde savait qu'ils étaient trois. Le roi, la reine et la princesse. Pourtant le roi était incapable de sentir la présence de sa fille.

Chaque jour, la princesse ressentait une tristesse immense. Chaque jour elle priait pour que la malédiction soit rompue. Mais comme elle était si gentille, elle ne se plaignait jamais à quiconque. Pas même à sa mère qui l'aimait plus tout au monde. Pour ne pas la rendre triste, elle préférait prétendre être heureuse et pleurer en cachette.

Le jour de son huitième anniversaire, tout le voisinage se réunit pour célébrer ce merveilleux jour, sauf le roi. Comme chaque année depuis sa naissance, il ne comprenait pas pourquoi il devrait ils célébraient un anniversaire et encore moins pour qui. Et cette année encore, le roi ne lui avait même pas laissé un cadeau.

Ce soir-là, lassée de pleurer en cachette, la jeune fille vint trouver son père dans la salle du trône. Lorsqu'elle y entra elle y découvrit un immense miroir au centre de la pièce. Intriguée elle s'approcha pour le toucher. Lorsqu'elle posa ses doigts dessus, il se mit à briller. Une voix se fit entendre de l'autre côté de la glace. Celle-ci lui dit :

— Ma pauvre petite princesse. Invisible aux yeux du roi, la tristesse est ta seule amie. Si tu es prête à accepter mes conditions je te dirai comment faire pour que la malédiction soit brisée.

Choquée des paroles du miroir elle lui répondit :

— Miroir, dis moi tout ! Peu importe le prix je le paierai !

Le miroir rit.

— Mon enfant. Revient me voir chaque année et je te donnerai une chaîne. Plus tu porteras de chaînes et plus ton père réussira à distinguer ton existence... En contre parti du devra me donner une part de toi.

La jeune fille n'hésita pas une seule seconde.

— Marché conclu !

La première année la princesse suivit le conseil du miroir. Elle porta une chaîne à son cou et comme l'avait prédit le miroir son père commença à remarquer sa présence. Il put la voir dix minutes par semaine.

La deuxième année la gentille princesse suivit le conseil du miroir. Elle porta une chaîne à son bras. Son père put la voir une heure par semaine.

La troisième année...

Chaque année la princesse entrait dans le bureau de son père pour échanger une part d'elle contre une chaîne.

Au bout de 10 ans, son père arriva à distinguer sa présence sans condition. Il passait plus de temps avec la elle qu'avec quiconque. Il la couvrait de compliment et de cadeaux. Il voyait enfin en elle un successeur de choix.

Cependant, il ne restait plus rien de la jeune fille. De son apparences à sa personnalité, le miroir lui avait tout prit. Il ne lui restait maintenant que ces dix chaînes qui pesaient sur son être... Tout le reste n'était que fabrication pour faire plaisir à son père.

— Miroir. En échange d'une part de moi tu m'as donné ces chaines. Mon père me voit enfin. Mais je me le demande : pourquoi mon histoire ne se terminent pas par « et ils vécurent heureux ? »