― Tu es encore toute seule ?
La voix du commandant me sortit de mes songes. Le voilà une nouvelle fois à venir m'adresser la parole.
A chacune de ce qu'on pouvait appeler « nos pauses », ou plutôt, « nos moments de répit », il finissait toujours par me trouver. Que je sois enfermé dans ma chambre, assise tranquillement dans la salle commune ou caché dans les feuillages d'un arbre comme maintenant, à chaque fois c'était la même chose.
Je n'avais pas une grande envie à me lancer dans une nouvelle discussion avec le commandant. A vrai dire, il passait plus son temps à me faire la morale qu'autre chose. Il essayait toujours de me forcer à me joindre au groupe. Faire la connaissance des autres ou passer plus de temps avec que nécessaire ne me plaisait pas. Si j'avais survécu toutes ces années pour atteindre l'âge pour m'enrôler dans l'armée ce n'était pas pour faire ami-ami avec ces Eighty-Six mais plutôt...
Ah. Qu'est-ce que...
Une seconde venait à peine de s'écouler entre le moment où il venait de m'adresser et que je l'avais royalement ignoré. Durant ce cours laps de temps, le commandant avait déjà grimpé à une branche à la même hauteur que la mienne. J'imagine que pour un ancien soldat des Force Armée de la République de San Magnolia cela ne devait pas être un exercice très difficile.
― Je crois que je ne vais pas monter plus haut.
Quelques éclats de rire se joignirent à sa réplique.
À le voir si détendu on oublierait presque dans quel enfer nous vivions. Enfin, peut-être parce était-ce parce qu'il ne se sentait pas trop concerné cette guerre où nos vies étaient mise en jeu.
Les orbes argentés du commandant se posèrent d'abord sur moi avant de se tourner vers le sol plus bas. C'était comme s'il avait comprit ce que je pouvais penser et avait décidé de ne pas retordre mes dires.
Pour être honnête, nous avions beau avoir les mêmes caractéristiques physiques, des cheveux et des yeux couleurs argent, mais je n'arrivais pas à accepter que nous pouvions être égaux. Après tout, pour lui, en tant que citoyen Alba de la République, si les choses tournaient mal il n'aurait qu'à rentrer chez lui, bien au chaud à l'intérieur de ces murs. Alors que pour moi...
Comme par réflexe, mes doigts se refermèrent contre le bout de papier que je gardais depuis longtemps dans une des poches de mon uniforme. Le bruit résultant de ce froissement attira l'attention du commandant.
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Alive || 86: Eighty-Six [ vers. FR ]
Fiksi Penggemar« Si je pouvais remonter dans le temps je me tirerais une balle. » ____________________ > Cette histoire contient des mentions de sang, violence, mort, suicide. Il est conseillé d'avoir regardé les premiers épisodes. < Début de l'histoire : 21...