Les routes goudronnés, les rues bondés de gens de toutes ethnies, le klaxon d'une voiture, les aboiements d'un chien en direction d'un de ses congénères ou le miaulement d'un chat s'étirant sur un muret, une dispute entre un groupe d'amis sur la terrasse d'un café, les pleurs d'un bébé voulant attirer l'attention de ses parents depuis sa poussette, les éclats de rire d'enfants jouant dans un parc, les commérages indiscernables mélangé dans les divers bruits de la foule...
Tous ces sons que je ne pensais jamais entendre de nouveau, ces interactions sociales que je n'avais pu observer qu'en ces temps lointain bien avant le début de la guerre... Pour la première fois en presque dix ans, toutes ces choses si triviales reprenaient court autour devant mes yeux.
À ce moment là peut-être bien que les battements de mon cœur s'étaient mis à accélérer. Peut-être même que pour la première fois depuis que j'avais mis les pieds dans la Fédération de Giad, je prenais conscience que j'avais définitivement quitté le Quatre-Ving-Sixième district...
— Ah... Salut, l'ermite. Tu t'es enfin décidé à sortir de ta tanière ?
Si ce n'était pas à cause de la fatigue que j'avais accumulé après un grand nombre de nuit blanche, j'aurais perdu mon temps à arguer ; de un, je ne suis pas une ermite mais une jeune fille en quête de savoir, et de deux que Theo était la dernière personne dans cette demeure qui avait le droit de me reprocher cela puisqu'il passait pratiquement autant de temps que moi entre ces quatre murs.
Au lieu de cela, j'attrapai son bras pour le tirer dans ma chambre. Surpris de ce geste, le garçon me dévisagea du regard mais se laissa faire sans soucis.
— Regarde ! Qui a fait ça ?
De ma main libre je montrai l'intérieur de la pièce. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais le ton que j'employais était assez dramatique. L'indignation s'y lisait.
Theo eut un temps de pause avant de commenter la situation.
Un grand sourire se forma sur ses lèvres.
— Bah quoi ? Quelqu'un s'est enfin débarrassé des montagnes de livre qui plombaient ta chambre ? Regarde, maintenant tu peux marcher partout sans problème.
— En quoi est-ce une bonne chose ? J'ai été dérobé de tous les biens durant mes quelques heures de répits et je devrais m'en réjouir ? Tu te moques de moi ?
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Alive || 86: Eighty-Six [ vers. FR ]
Fanfikce« Si je pouvais remonter dans le temps je me tirerais une balle. » ____________________ > Cette histoire contient des mentions de sang, violence, mort, suicide. Il est conseillé d'avoir regardé les premiers épisodes. < Début de l'histoire : 21...