The Magical Destiny

Chapitre 9 : Un nouveau monde

Après la révélation, Alyssa insista pour que Cindy et moi découvrions la planète de la Fée Éternelle. Le petit groupe de quatre ne perdit pas de temps. Elles formèrent un cercle autour de nous. Je les observais avec une grande curiosité, mais aussi avec beaucoup d'angoisse. Lucie le remarqua et me dit gentiment de ne pas m'inquiéter, que tout irait bien. Elle nous sourit. Je vis les filles fermer les yeux, se tenir les mains et se concentrer. Une lumière blanche nous enveloppa rapidement, et nous fûmes instantanément transportées ailleurs. Pendant ce voyage, nos amies volaient, tandis que Cindy et moi tombions comme si nous faisions du parachute. Je détestais ce « transport ». Au bout de deux minutes environ, j'atterris avec très peu d'élégance. Je me relevai difficilement, mais quand j'ouvris mieux les yeux, je restai sans voix. C'était réel ! Je n'étais pas en train de rêver. Je me trouvais bel et bien sur une autre planète que la Terre. De plus, elle était magnifique, riche en décoration. Ironiquement, je pensais que Versailles était minuscule et bien moins impressionnant comparé à ce que j'avais devant moi.
— La vue te plaît ?
Face à cette question, je me retournai rapidement et vis Anna.
— Oh... Oui ! Elle me plaît beaucoup ! répondis-je avec un grand sourire.
— Tant mieux. Viens, on va rejoindre les autres ?
— Oui...

Nous rejoignîmes le groupe, où tout le monde était au complet.
— Ah ! Enfin, vous voilà ! On vous a cherchées partout ! nous dit Aymeline, toute essoufflée.
Gênée, je répondis :
— Désolée...
— Ne t'inquiète pas, l'important est que vous soyez là, s'exprima Alyssa.
— Bon, maintenant qu'on est toutes là, on va pouvoir aller au château, dit Cindy, un peu agacée.

Alors, nous commençâmes notre marche vers le château. En chemin, je m'approchai de Cindy. Je voulais absolument lui faire remarquer son comportement étrange.
— Hé ! Est-ce que ça va ?
À cette question, elle me regarda avec des yeux ronds.
— Bien sûr que ça va ! Pourquoi ça n'irait pas bien quand j'apprends que mon amie d'enfance est soi-disant une « Altesse », qu'elle est très importante, et que moi, je me sens comme une moins que rien à côté d'elle ! répondit-elle, énervée.
Je la fixai, stupéfaite par sa réponse.
— Et alors ? Tu penses que je suis heureuse à cause de cette « révélation » ? Crois-tu vraiment que je ne souffre pas ? Aimerais-tu être à ma place et ressentir soudainement une immense pression parce que ces personnes attendent de moi des choses dont je ne suis même pas sûre d'être capable ? Et penses-tu que j'aime l'idée de savoir que des gens veulent ma mort ? Pendant que TOI, TU n'as pas à supporter tout ça !
Je repris mon souffle.
— Dé... Désolée, je ne voulais pas élever la voix, dis-je en baissant la tête.
— Non, non ! Tu n'as pas à t'excuser, c'est moi seule qui suis fautive. Je pense que je n'arrive pas à accepter la réalité de ce qui se passe en ce moment. Excuse-moi.
— Eh bien ! Ma chère et tendre amie, tu as l'honneur d'être pardonnée !
Nous nous fixâmes et éclatâmes de rire.

Après notre discussion, nous arrivâmes devant un magnifique château. Je m'approchai rapidement pour rejoindre Anna.
— Eh, dis ! C'est là qu'elle habite votre Majesté ?
— Oui, répondit-elle amusée face à cette question.