Chapitre 19 : Olympe (deuxième partie)

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Elle était partie... Il fallait absolument que je trouve un autre plan. Je sais que mon frère et ma sœur attendent que je leur donne le feu vert pour attaquer, mais il me faut encore du temps. Seront-ils capables d'attendre encore un peu ? Je paniquais intérieurement. Que va penser la Dame Noire ? Puis, la lumière autour de moi devint un lointain souvenir. À mon réveil, j'étais de retour dans ma chambre, et je vis Morgane et Aristide.

— Alors, petit frère ? Ton séjour sur Terre s'est bien passé ? On ne t'a pas trop manqué ? commença Morgane.

— Qu'est-ce que tu as fichu depuis tout ce temps ? rétorqua Aristide.

Ça ne sent pas bon, pensais-je.

— Eh bien... On peut dire que j'ai fait une partie de mon plan. Je me suis bien rapproché de ces fées, surtout de Hestia.

— Et ? Qu'attendais-tu pour nous dire d'attaquer ?

— Il se peut que... Enfin... Qu'elles soient toutes parties pour étudier dans une académie sur la planète de la Fée Éternelle...

— Putain ! Mec ! T'es sérieux ?

— Aristide ! Je t'interdis de parler comme ça à notre frère ! dit fermement Morgane. Toi, Olympe, comment as-tu pu les laisser partir comme ça ? Tu sais que maintenant, pour les tuer, ce sera plus compliqué... Penses-tu t'être assez rapproché d'elles ?

— Pas tout à fait... Mais j'ai peut-être un plan. Je sais que les filles ne commenceront à étudier que la semaine prochaine, et j'aimerais les tester pour savoir si elles se sont vraiment attachées à moi...

— On t'écoute.

— Eh bien, si vous m'attaquez, j'arriverai à faire un appel à l'aide, et si elles viennent pour me sauver, cela voudra dire que je me suis bien intégré.

— Intéressant, sachant qu'elles ne maîtrisent pas encore toute leur magie...

— On pourra alors les faire souffrir ! s'exclama Aristide avec beaucoup de sadisme dans sa voix.

— Mmmh... Encore mieux ! Il faudrait que tu arrives à être sous la protection de la Fée Éternelle, comme ça tu pourras les espionner directement sur le terrain...

— Euh... Pourquoi pas, mais ça va être vraiment compliqué.

On entendit soudain une voix qui m'appela ; je devais aller voir la Dame Noire...

— Bon courage, mon frère, me lança Morgane.

Je lui fis un hochement de tête et je partis. Je traversai ces longs couloirs sombres et vides du château pour, finalement, descendre dans la salle principale, le trône. Je la vis m'attendre, mon cœur s'accéléra.

— Bonjour, Olympe. Alors, ton petit séjour sur Terre a-t-il été plaisant ? dit-elle sur un ton ironique.

Je baissai la tête.

— Olympe... Qui t'a autorisé à baisser la tête devant moi ? Lève-la donc devant ton échec.

Je levai immédiatement la tête avec de grands yeux.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu crois que je ne sais rien ? Me penses-tu innocente à ce point ? Sache que j'ai suivi tous tes mouvements, et je crois avoir bien fait. J'ai vu certaines choses qui ne m'ont pas plu. Comme le fait que tu as aidé les fées à aller étudier sur la planète de la Fée Éternelle. J'espère pour toi que tu n'as pas oublié ta mission, mon fils, car la prochaine fois, crois-moi, tu ne l'oublieras pas.

Elle partit, me laissant seule dans cette énorme pièce sombre. La solitude prit le dessus. Que devais-je faire... Les mois que j'ai passés avec ces fées étaient plutôt agréables ? Et Hestia... Cette fille, je l'aime bien ? Je ne sais plus rien. Je reste quand même lié à ma sœur et à mon frère ; je ne pourrai jamais les abandonner pour elles. Mais avoir ressenti tant de gentillesse et être enfin senti existant... Je ne sais rien. Les sorciers ne ressentent jamais de sentiments ; ce ne sont que des humains qui en ont. Alors, si je viens à en avoir... Je ne pourrai jamais me le pardonner et la Dame Noire m'exclura de la planète, et je ne pourrai plus voir ma sœur et mon frère. Je dois me reprendre.


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