Chapitre 15

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Le lendemain, je m'étais réveillée vers midi. J'étais claquée à cause de la grosse soirée de la veille, on était rentré tard et l'afflux d'émotions m'avait épuisé.


Quand je suis entrée dans la cuisine, mes parents venaient tout juste de finir de faire à manger.


" Ouhla, t'a l'air bien fatiguée dis donc. " avait fait remarquer ma mère, en me faisant la bise.


" On est rentré plus tard que prévu. " lui avais-je expliqué, les yeux à moitié fermés.


Mon père était ensuite venu me prendre dans ses bras. C'était sa façon de dire bonjour. Malgré ma réticence avec les contacts physiques, mon père n'avait jamais fait de différence, il me faisait un câlin de la même manière qu'il le faisait avec ma sœur. Et avec le temps, j'avais fini par apprécier ses câlins, c'était les meilleurs au monde.


Lors du repas, ma mère m'a confié qu'ils avaient reçu des nouvelles de Maïa.


" Elle reviendra le jour du bal de promo. C'est drôle, j'aurai parié qu'elle reviendrait plus tard pour justement pouvoir y échapper, mais elle a dit qu'elle voulait y assister. "


" Tu penses qu'elle s'est trouvée un petit ami ? " avait demandé mon père, inquiet.


J'avais rigolé intérieurement, j'étais amusée par leur échange.


" Peut-être, qui sait ? " avais-je répondu pour voir mon père paniquer.


" Non, quand même pas ? C'est pas le genre de Charlize. " avait-il dit pour se rassurer.


" Tu sais, c'est fort probable. Les choses changent, chérie. Les enfants grandissent. Les filles vont bientôt faire dix-huit ans, d'ailleurs. " lui avait rappelé ma mère.


J'avais vu mon père devenir tout morose. Il devait sûrement imaginer le jour où l'on aura notre propre maison et peut-être, une famille à nous même.


" Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, elles étaient hautes comme trois pommes... Elles ne pouvaient pas vivre sans leur papa. "


J'avais ri en repensant au temps où Maïa et moi nous cramponnions aux jambes de notre père.


" Papa, tu seras toujours notre papa. C'est pas parce qu'on partira de la maison qu'on ne te reverra pas. On viendra souvent vous rendre visite maman et toi, tu sais. " lui avais-je assuré. 


Il avait souri.


" Dans ce cas là, ça me va. Mais je veillerai à ce que vous vous trouviez un homme digne de ce nom. Je ne laisserai pas n'importe qui prendre mes filles ! "


Maman avait essayé de calmer ses ardeurs et nous avions continué de manger.


Après le repas, j'avais appelé ma sœur.


" Tu ne m'as pas dit que tu comptais revenir pour le bal de promo. " lui avais-je lancé.

QUAND J'ÉTAIS TOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant