Chapitre 20

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Je me trouvais dans la chambre d'Emily lorsque Maïa était enfin revenue. Il n'avait pas été envisageable que ma sœur rentre à la maison le jour de son arrivé, les retrouvailles allaient être rudes et donc pour ne pas gâcher la soirée tant attendue, on avait convenu de toutes se retrouver chez Emily. Les filles l'avaient étouffé avec leurs embrassades passionnées dès qu'elle avait passé le seuil de la chambre, j'avais été moins brutale. Emily lui avait fait comprendre qu'elle était un peu déçue de ses cachotteries, Maïa s'était excusée et l'avait serré dans ses bras si fort qu'Em' avait cédé. Lisa lui avait posé des questions mais Maïa était restée évasive sur le sujet. 

On s'était ensuite préparé. Les filles parlaient de leurs cavaliers, Lisa y allait avec Léo évidemment, Maïa avec ce gars que j'avais vu l'autre fois et Emily n'avait pas de cavalier officiel (si ce n'était Rae) mais leur relation n'avait pas été encore confirmée. Quant à moi, j'avais Auguste qui m'accompagnait. 

Une semaine avant, il m'avait surprise en collant un sticker sur la coque de mon portable lorsque j'avais eu le dos tourné. Il m'avait fallu du temps pour m'en rendre compte, à la fin de la journée, avant d'aller me coucher je m'en été aperçue. J'avais lu le sticker qui disait : veux-tu aller au bal avec moi ? D'abord, j'avais cru mal lire, j'avais blâmé le manque de lumière, mais après avoir vérifié plusieurs fois, je m'étais aperçue que je n'hallucinais pas. J'avais ensuite repensé au comportement d'Auguste durant le jour et j'avais eu le déclic : "c'est pour ça qu'il me fixait excessivement aujourd'hui ! " j'avais réalisé. 

En y pensant, j'avais trouvé que ça ne lui ressemblait pas. J'avais pensé qu'il allait faire comme la dernière fois et me demander si j'allais venir, comme lors de la fête. Mais il avait été plus romantique que je le pensais, je trouvais ça mignon.


Lorsqu'on était toutes prêtes, la sonnette avait retenti, les garçons nous attendaient. Les parents d'Emily avait ouvert la porte, j'avais regardé les jeunes hommes qui se tenaient timidement à l'entrée. A gauche, il y avait Dylan, habillé tout en noir, sauf pour la cravate qui était blanche, cheveux plaqués en arrière ; au centre Léo avait un blazer noir, une chemise blanche et un nœud papillon de la même couleur que son blazer, il avait laissé ses cheveux comme ils étaient, sauvages. Auguste se tenait à droite, il portait un costard gris, chemise blanche déboutonnée sur le haut, et une rose blanche dans la poche de sa veste. Il avait mis du gel, la moitié de sa frange était plaquée sur le côté. Ils étaient tous les trois bien habillés et pourtant, Auguste se démarquait des autres. Est ce que c'était à cause de sa taille ou parce qu'il ressemblait à un mannequin ? Je ne saurais dire. 


Léo n'avait pas perdu une seconde pour complimenter Lisa, elle était vêtue d'une ravissante robe noire moulante à manches longues transparentes, qui lui arrivait au dessus des genoux. Quant à Auguste et Dylan, ils avaient été pris de court par notre ressemblance. Qui était qui ? Telle était la question.  


" Waouh, la ressemblance est frappante, on dirait des clones. " avait commenté Dylan. 


Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce genre de remarques.  


" Alors, qui est qui ? " les avait interrogé Emily. 


Ma sœur et moi étions restées silencieuses, nous ne voulions pas donner d'indices, c'était un peu comme un test pour nous : si tu sais nous discerner alors tu as une chance de gagner notre cœur.  Parce que c'était facile d'aimer notre apparence, mais ç'en était une autre de nous aimer pour qui nous étions vraiment. 

QUAND J'ÉTAIS TOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant