Chapitre 18

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La pièce avait eu un grand succès, surtout pour les jeunes de notre âge, ils savaient de quoi on parlait. Tous les enfants ont vécu au moins une fois dans leur vie la pression et le rejet de leurs pairs, c'est comme ça que marche l'éducation : tu te comportes "bien" sinon je te punis, c'est leur devise. Ils ne le savent peut-être pas mais les adultes ont crée cette discorde en nous et entre nous, en nous imposant leur vision de comment ils veulent que l'on soit, comment ils veulent que nous agissons. Et tout ça nous divise. Les gens ont peur de se retrouver isolé à cause de leurs différences alors ils suivent le troupeau et continuent à alimenter cette haine. Parce qu'ils sont jaloux des gens qui restent eux même, des gens libres, de la même façon qu'ils détestent les gens qui critiquent ; au final ils se détestent eux même. 

La jeunesse a besoin de se réveiller. Cette pièce de théâtre n'est peut-être pas grand chose mais c'est un début. J'espère que plus de gens changeront la danse comme l'on fait nos deux directeurs.


Après que tout le monde soit parti et que la troupe ait fait ses au revoir, j'étais allée rejoindre mes amies qui m'attendaient à l'extérieur.


" Wow, elle ne rigolait pas ta sœur quand elle disait que t'étais excellente. T'es plus qu'excellente ma parole ! " m'avait complimenté Em'.


J'avais essayé de cacher un sourire, recevoir des compliments n'était pas mon fort.


" C'est vrai, tu as été super. " avait ajouté Liz.


Rae s'était avancée et m'avait tendu un bouquet de fleurs.


" Félicitations pour ta pièce de théâtre. "


J'étais touchée par son geste.


" Merci. " lui avais-je dit en lui adressant un sourire.


J'avais pris les fleurs, elles étaient magnifiques, c'était des tulipes de couleurs diverses.


" Merci d'être venues, les filles. "


On avait continué de discuter tout en traversant le parking quand Auguste avait fait son apparition. Il avait salué poliment mes amies avant de demander à me parler.

Les filles nous avaient laissé et attendaient  maintenant dans la voiture.


Aucun de nous n'avaient osé parler, j'avais regardé partout : mes pieds, le ciel, les voitures, j'avais même vu un chat se balader non loin de là. Je ne pouvais pas enlever cette timidité qui m'avait soudainement envahi, je crois que j'étais gênée qu'il ait pu voir une nouvelle partie de moi. 


" Je ne sais pas si tu réalises à quel point tu es géniale. " avait-il finalement dit.


J'étais à court de mots. Pourquoi me jetait-il une bombe pareille ?! Comment je faisais maintenant pour garder ma contenance ?! 


" Quoi, t'es tombé sous mon charme après avoir vu mes talents d'actrice ? " avais-je plaisanté, pour éviter de montrer mon trouble.


QUAND J'ÉTAIS TOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant