Vous savez ce qu'on dit : la concurrence est bonne pour les affaires. Eh bien, quand cette concurrence implique des vampires et du sang synthétique, disons simplement que les choses peuvent devenir... sanglantes. Et pas dans le bon sens du terme. Imaginez "Guerre et Paix", mais avec plus de crocs et de ketchup, et vous aurez une idée de ce qui nous attendait.
Règle de survie en entreprise vampirique n°66 : Quand votre concurrent ouvre un restaurant en face du vôtre, assurez-vous d'avoir un bon stock d'ail, un plan d'évacuation, et peut-être une assurance contre les "incidents surnaturels". Oh, et n'oubliez pas de sourire - les crocs font toujours bonne impression, surtout quand ils sont tachés de ketchup.
Tout a commencé par une lumière aveuglante. Non, ce n'était pas le soleil (Dieu merci, sinon nous aurions eu une clientèle très... croustillante). C'était pire. Bien pire.
J'étais dans mon bureau, essayant de comprendre pourquoi notre dernière commande de pailles ressemblait étrangement à des mini-pieux (note à moi-même : vérifier si notre fournisseur n'est pas secrètement un chasseur de vampires), quand Rex fit irruption, ses muscles saillants menaçant de déchirer son t-shirt "Sécurité : Je mords plus fort que vous".
— Patron ! cria-t-il, les yeux écarquillés comme s'il venait de voir un fantôme (ce qui, soit dit en passant, n'aurait pas été si surprenant dans notre ligne de travail). Il y a un truc dehors qui... qui...
— Qui quoi, Rex ? demandai-je, levant les yeux de ma paperasse (qui, soit dit en passant, était principalement composée de dessins de petits vampires que j'avais gribouillés pendant une réunion particulièrement ennuyeuse sur les normes d'hygiène du sang synthétique).
— Qui brille ! finit-il, agitant ses bras de manière si dramatique qu'il renversa accidentellement ma tasse de café (heureusement, le rouge camoufle bien les taches de café).
Intrigué (et légèrement inquiet - la dernière fois que quelque chose avait brillé, c'était quand Samantha avait accidentellement créé du "sang disco", un incident qui avait transformé notre clientèle en danseurs de Saturday Night Fever pendant une semaine entière), je me précipitai dehors. Ce que je vis me fit presque regretter l'incident du sang disco.
Là, juste en face de "Bloody Delicious", une enseigne gigantesque venait de s'illuminer. "McSuckers", proclamait-elle en lettres néon rouge sang, si brillantes qu'on aurait dit que quelqu'un avait décidé d'organiser un concours de "qui peut aveugler le plus de vampires en une seule fois". L'éclat était si intense que tous les vampires dans la rue s'étaient figés, momentanément aveuglés et désorientés, certains tournant même sur eux-mêmes comme des toupies détraquées.
(Chers lecteurs, si vous pensez que c'est le début d'une journée difficile, accrochez-vous. Les choses sont sur le point de devenir plus sanglantes qu'un steak tartare dans un mixer sans couvercle. Et croyez-moi, j'ai vu ce que ça donne - Samantha a des idées étranges quand il s'agit d'expérimenter avec la nourriture.)
— Oh non, murmurai-je, réalisant soudain ce qui se passait. Vladimir Von Burger.
Comme pour confirmer mes pires craintes, la porte du nouveau restaurant s'ouvrit dans un grincement théâtral (sérieusement, qui installe des portes grinçantes dans un fast-food ?), laissant sortir une silhouette familière. Vladimir Von Burger, dans toute sa splendeur vampirique, un sourire narquois aux lèvres qui faisait ressortir ses canines parfaitement aiguisées. Il portait un costume trois pièces qui criait "je suis riche et j'aime le sang", avec une cape qui flottait derrière lui d'une manière beaucoup trop dramatique pour être naturelle.
— Eh bien, Mike, lança-t-il d'une voix mielleuse qui me donna envie de me frotter les oreilles avec de l'ail. On dirait que tu as de la compagnie maintenant. J'espère que tu es prêt pour une petite... compétition amicale.
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Fast Food Sanglant
VampirosLe Fast-Food Qui A Du Mordant Bienvenue à "Bloody Delicious", le seul fast-food où votre commande pourrait littéralement vous mordre ! Dans un monde où les vampires ont pris le contrôle, Mike Donovan, un ancien employé de fast-food de 29 ans, a une...