Le prix de la liberté

Chapitre 6

Massimo

- Dépêche-toi, on va être en retard ! Mon frère Claudio criait derrière la porte de ma chambre, son impatience palpable.

Je l'entendais se déplacer nerveusement dans le couloir, ses pas résonnant comme une écho de son agitation. J'étais plongé dans l'obscurité de ma chambre, en train de peaufiner les derniers détails de ma tenue pour la vente aux enchères de ce soir. La lumière tamisée des lampes de chevet créait des ombres dansantes sur les murs, accentuant l'atmosphère tendue de ma préparation.

Je m'ajustai une dernière fois mon costume noir impeccablement taillé. Le tissu, d'une coupe parfaite, soulignait à la fois mon statut et mon goût pour la sophistication. La veste en laine, aux revers délicatement satinés, se mariait parfaitement avec le pantalon ajusté, créant un ensemble élégant et assuré. Mes chaussures en cuir poli, noires comme l'ébène, étaient impeccables, leur brillance reflétant la lumière chaude des lampes. Chaque détail avait été soigneusement choisi pour l'occasion, depuis la chemise blanche en coton jusqu'à la cravate en soie noire, nouée avec une précision méticuleuse.

Je pris un moment pour vérifier ma montre en or, un cadeau de ma famille pour marquer une étape importante de ma vie. Elle était plus qu'un simple accessoire; c'était un symbole de mon statut et de mon autorité. Après avoir rangé mon téléphone portable dans la poche intérieure de ma veste, je me dirigeai vers la porte, l'ouvrant en grand pour faire face à l'impatience manifeste de Claudio.

- Tu sais que ce genre d'événement ne commence jamais à l'heure, répondis-je en essayant de maintenir un ton calme malgré la pression du moment.

Claudio, déjà habillé en costume sombre et impeccablement coiffé, m'attendait dans le couloir. Son expression était une combinaison de frustration et d'excitation. Il était clair qu'il avait hâte de voir ce que la soirée allait nous offrir, une impatience qui tranchait avec mon approche plus mesurée. Sa cravate était un peu décalée, un détail que je me permis de corriger avant de descendre les escaliers.

Je descendis les escaliers avec une grâce calculée, chaque pas résonnant sur les marches en bois verni. L'horloge murale égrenait les secondes, marquant le passage du temps avec une précision implacable. La maison était une résidence luxueuse, décorée avec des œuvres d'art modernes et des meubles élégants, un reflet de notre statut familial. En bas, j'attrapai mon manteau en cachemire, le jetant sur mes épaules avant de sortir dans le froid nocturne.

À l'extérieur, le SUV noir stationné devant la maison brillait sous les réverbères. Mon garde du corps, un homme massif en costume sombre, était déjà installé au volant. Son professionnalisme et sa vigilance étaient des atouts précieux pour les soirées comme celle-ci, où la sécurité était primordiale. Il m'accueillit avec un hochement de tête respectueux, et je montai dans le véhicule.

Le trajet jusqu'au lieu de l'enchère fut long, d'une durée approximative d'une heure et demie. La route défilait rapidement, les lumières de la ville se transformant en traînées d'éclat à travers les vitres teintées. Le moteur du SUV ronronnait dans une harmonie rassurante, et je profitai de ce moment de tranquillité pour me concentrer sur l'événement à venir. Le chemin menait à un quartier moins fréquenté, connu pour ses anciennes demeures et ses bâtiments historiques, un contraste frappant avec le cadre ostentatoire des enchères.

Nous arrivâmes finalement devant un ancien théâtre, un édifice impressionnant mais déconcertant dans son apparence désuète. Situé dans un quartier éloigné des regards indiscrets, le bâtiment était parfaitement adapté pour maintenir la confidentialité des événements. Ses façades de briques anciennes et ses ornements classiques trahissaient un passé glorieux, maintenant voilé par le mystère de la soirée.