Chapitre 28

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Alice

Je me réveillai dans la voiture, mes bras douloureusement attachés, chaque mouvement envoyant une vague de douleur intense à travers mon corps. Yoan était à côté de moi, concentré sur la route, son regard impassible reflétant une détermination glaciale. La voiture filait à toute vitesse, les pneus crissant sur l'asphalte alors qu'il manœuvrait avec une maîtrise inquiétante.

- Si tu savais combien je prends plaisir à te voir dans cet état, Alice, murmura-t-il d'une voix glaciale. Tu as été un vrai casse-tête pour moi, mais ce soir, tout se termine.

Je n'avais pas la force de répondre. La douleur dans mes blessures me paralysait, chaque secousse du véhicule ravivant mes souffrances. À côté de moi, Tobias, le visage marqué par la terreur et la douleur, était allongé, inconscient ou gravement blessé. Son corps, partiellement calciné, était couvert de brûlures et de sang, preuve de la violence de l'attaque précédente. Sa présence ajoutait une couche supplémentaire de désespoir à ma situation. La nuit était noire, seulement interrompue par les phares des autres voitures. Yoan accéléra encore, un sourire triomphant se dessinant sur ses lèvres alors qu'il me jetait un regard dans le rétroviseur.

- Massimo est à tes trousses, mais il ne nous attrapera pas. On va se débarrasser de lui, et après ça, je te montrerai ce que c'est vraiment d'être une prisonnière.

Les larmes coulèrent le long de mes joues. Le simple fait que quelqu'un se battait pour me sauver me donnait une lueur d'espoir. Malgré ma douleur, j'accrochais à l'idée que Massimo était en route pour moi.

Soudain, une détonation éclata, et la voiture fut secouée par une violente secousse. Un coup de feu avait retenti, et Yoan, furieux, tenta de reprendre le contrôle du véhicule qui dérapait. Les pneus glissaient sur la route humide, et je sentis une chaleur intense lorsque l'un des pneus éclata, provoquant une perte totale d'équilibre.

- Putain ! cria Yoan, tentant désespérément de garder le contrôle.

La voiture continua de déraper, zigzaguant dans tous les sens. L'adrénaline battait dans mes tempes, la peur et la douleur me paralysant. J'essayais de me préparer à l'impact, mais le chaos autour de moi était insupportable. Puis, l'explosion fut immédiate et dévastatrice.

Le véhicule vola en éclats, des flammes jaillissant du moteur en feu. La lumière intense de l'explosion illumina la nuit, projetant des éclats de métal et de verre partout. Je fus éjectée du véhicule, mon corps heurtant le sol avec une violence inouïe. Le souffle coupé, je me roulai en boule, essayant de me protéger des débris qui pleuvaient autour de moi.

La douleur était intense, mais je forçai mes yeux à rester ouverts. La voiture de Yoan était en ruines, enflammée et éparpillée, et l'air était chargé de fumée et de débris. Je vis Yoan, éjecté du véhicule, gisant à quelques mètres de moi, inconscient ou mort. À côté de lui, la silhouette de Tobias, encore partiellement en feu, se déformait sous la chaleur, tandis que ses vêtements et ses brûlures visibles témoignaient de la violence de l'explosion. La chaleur de l'explosion se dissipait lentement, laissant place à un épais nuage de fumée et à des flammes dansantes.

J'essayai de me relever malgré la douleur lancinante. C'est alors que je vis une silhouette familière se précipiter vers moi à travers la fumée. C'était Massimo, son visage marqué par une inquiétude désespérée. Il courut vers moi, ses yeux cherchant les miens avec une intensité poignante.

- Alice ! cria-t-il, la voix remplie d'une anxiété palpable.

Il se pencha vers moi, son regard se durcissant en voyant mes blessures. Je le regardai avec gratitude, les larmes montant à mes yeux. Malgré le chaos et la douleur, la présence de Massimo était un réconfort précieux. Il me prit délicatement dans ses bras, ses mots me réchauffant le cœur.

- Je suis là, Alice, murmura-t-il, ses paroles m'accompagnant alors que je perdais peu à peu connaissance.

Son visage était le dernier souvenir avant que tout ne devienne flou, un abîme de douleur et de fatigue me tirant dans l'obscurité.

Le prix de la liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant