Alice
Lorsque j'ai ouvert les yeux, ce fut comme émerger d'un rêve étrange et oppressant. Une lourdeur imprégnait mes paupières, et chaque battement de cœur résonnait dans ma tête comme un tambour sourd. Je m'éveillai lentement, le corps engourdi, la tête encore plongée dans le brouillard du sédatif.
Ce fut une lutte pour rassembler mes pensées dispersées, pour comprendre où je me trouvais.
Je me redressai sur le lit, mes doigts glissant sur des draps d'une douceur que je ne connaissais pas.
Le tissu, lisse et soyeux, glissait sous ma peau, créant une sensation étrange et désagréable dans ce contexte d'angoisse.Mes yeux parcoururent la pièce avec une lenteur désespérée, essayant de capter des détails qui pourraient m'expliquer cette situation absurde.
La chambre était spacieuse, presque démesurément, et décorée avec un luxe ostentatoire.
Je me levai lentement, mes jambes vacillant sous le poids de mon propre corps, encore trop faibles pour soutenir une action brusque.
Mes pieds nus touchèrent le sol en bois sombre, si froid qu'il en semblait presque glacial. Je pris un moment pour me stabiliser, essayant de calmer la panique qui montait en moi, menaçant de me submerger.
En cherchant désespérément une échappatoire, je me dirigeai d'abord vers la porte.
Mon cour battait la chamade, un mélange de peur et d'espoir m'envahissant. Mais cette lueur d'espoir s'éteignit aussi rapidement qu'elle était née lorsque la poignée refusa de tourner.
La porte était verrouillée. Mon souffle se fit court, et un sentiment de claustrophobie commença à m'envahir.
Je tournai les yeux vers les fenêtres, espérant un moyen de sortir de cet endroit qui me devenait de plus en plus étranger et inquiétant.
Je m'approchai des fenêtres, mais là encore, mes espoirs furent anéantis.Elles étaient condamnées, fermées hermétiquement, comme si tout avait été conçu pour empêcher toute fuite.
Le paysage extérieur, visible à travers le verre épais, semblait si lointain, si inaccessible. Le jardin parfaitement entretenu, avec ses haies taillées et ses rosiers en pleine floraison, aurait pu être une scène apaisante en d'autres circonstances.
Mais dans cet instant, il ne faisait qu'accentuer mon sentiment d'enfermement. J'étais prisonnière dans ce lieu de luxe glacé, isolée du reste du monde.
Un déclic soudain, suivi du grincement distinctif d'une porte qui s'ouvre, fit naître une vague de terreur pure en moi.
Je me retournai d'un mouvement sec, mes muscles tendus comme des cordes prêtes à rompre.
Et c'est là que je le vis entrer. Un homme, grand et imposant, dont l'aura dégageait une autorité froide et menaçante. Ses yeux sombres me fixaient avec une intensité qui me glaça le sang.
- Tu es réveillée, ma jolie ? demanda-t-il, sa voix douce contrastant violemment avec la dureté de son regard. Il referma la porte derrière lui, avec une lenteur calculée, comme pour m'enfermer définitivement dans ce cauchemar.
Son apparence était aussi troublante que sa présence. Une barbe de trois jours ombrait son visage, ajoutant une touche de sauvagerie à ses traits sévères. Ses cheveux noirs, légèrement en bataille, semblaient être la seule chose de non maîtrisée chez lui. Il ressemblait à un démon, un être sorti tout droit de mes pires cauchemars, mais d'une manière terrifiante et captivante à la fois.
Je ne répondis pas. Mes lèvres restaient scellées par la peur, par l'incompréhension de la situation. Tout en moi voulait se rebeller, hurler, mais je n'arrivais même pas à formuler un mot.
Mes yeux étaient rivés sur lui, comme un animal pris au piège, ne sachant quelle serait la prochaine menace.
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Le prix de la liberté
RomanceAlice, une jeune femme, part en vacances avec son frère Fabio. Ils arrivèrent en Sicile, prêts à profiter du soleil italien, loin du tumulte quotidien. La chaleur douce de l'île et les paysages pittoresques promettaient un séjour idyllique. Cependan...