Jour 3 | Partie Une

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Plutôt mourire que de trahire.

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Je cheminais avec ma compagnie, d'un pas mesuré, dans cette forêt où la nuit régnait en souveraine. Les murmures qui se propageaient m'épouvantaient, bien que je sache qu'un jour, ils nous démasqueront.

Puis soudainement, j'entendis des détonations, ce qui me fit m'abaisser instinctivement. Je tentai de me concentrer, cherchant à percevoir leur présence, mais en vain.

Le péril imminent qui menace notre Père obscurcit mon esprit et m'empêche de réfléchir avec clarté.

Je jetai un regard en arrière. Certains membres de ma troupe étaient visiblement effrayés. En vérité, c'était la première fois que nous entreprenions une telle expédition. Cependant, aucune émotion ne devait transparaître en ces lieux.

—Dispersez-vous et trouvez refuge ! Nous allons leur tendre une embuscade ! murmurai-je avec autorité.

Aussitôt, ils se dissimulèrent tous, guettant l'instant propice pour agir. Quant à moi, j'aperçus au loin une silhouette se dessinant dans la pénombre.

Je m'approchai lentement de lui, mon viseur fixé sur sa personne, entendant distinctement ma propre respiration. Ignorant qu'il était traqué, il avançait sans méfiance. Soudain, je tirai sur sa jambe, le faisant chuter et pousser un cri de douleur. D'un geste élégant de la main, je le plaquai au sol. Son regard, empli de terreur et de surprise, trahissait son incompréhension face à cette force implacable. Mon cœur battait la chamade, partagé entre l'adrénaline et la détermination.

Ein... Kinder ? s'exclama-t-il, hébété. Stoppen ! cria-t-il dans son étrange appareil.

Sans hésitation, je tirai sur lui avec une froide détermination, mettant un terme à son existence. D'autres tirs suivirent le premier, révélant ainsi notre position. Je scrutai l'horizon, tentant de discerner leur présence, le souffle court et l'esprit en alerte.

En vain.

—Maintenez vos positions ! criai-je en courant, le souffle court.

Cependant, je n'entendis plus aucun coup de fusil. Un calme solennel emplissait les lieux. Ma longue queue grise s'agitait, trahissant un piège imminent. Je scrutai de nouveau l'horizon, prêtant une attention minutieuse à chaque détail de mon environnement, chaque ombre, chaque bruissement, cherchant à déceler la moindre menace cachée dans la pénombre.

De loin, je perçus un homme brandissant un étendard immaculé. Il avançait avec lenteur, clamant d'une voix forte : "Nous ne sommes point dangereux."

Instinctivement, je dirigeai mon fusil vers lui, sentant ma tension intérieure croître. Ils étaient des esclaves... inférieurs à nous. Tout ce qui était en dessous de notre rang devait être craint comme la peste. L'un de mes hommes, Schneider, s'avança pour me rejoindre, son arme également pointée sur la cible.

Herr Kommandant, que devons-nous faire ? me demanda-t-il.

—Restez sur vos gardes, lui dis-je avec fermeté. N'oubliez point ce que vous avez appris.

L'atmosphère autour de nous était lourde et tendue. Le silence pesant n'était interrompu que par le souffle nerveux des hommes et le bruissement des feuilles sous nos pieds. Chaque ombre semblait receler une menace, et l'air était chargé d'une méfiance palpable.

Le Tchécoslovaque déposa lentement son fusil au sol, tout en agitant son étendard. À ma vue, il s'immobilisa soudainement, me fixant avec un air de stupéfaction totale. Ce genre de comportement me mettait profondément mal à l'aise et me troublait grandement.

Généticien Primordiaux - Le Dernier Projet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant