Oh my God - (G)-idle
"Want your smell on me forever"
chapitre septJeongin avala une cuillerée de plus du bouillon du noireau, et essaya du mieux qu'il pouvait de se persuader qu'il avait bel et bien imaginé cet air sur le visage de ce dernier. Plus il y pensait, moins tout ça faisait sens. Pourquoi la sensation qu'il avait ressenti pendant des mois et des mois, tout ça accompagné de ce bruit d'appareil photo, refaisait surface en la personne qu'était Seungmin?
Ça ne pouvait pas être réel. Ça ne pouvait tout simplement pas être réel. Seungmin était si ...
"- Jeongin, ouvre la bouche s'il te plaît, lui demanda avec une affection non feinte le noireau.
- Oh, hm, oui, acquiesça le brun en ajoutant le geste à la parole.
- Ça va, c'est pas trop chaud?
- Hm non, c'est parfait."
Face à lui, Seungmin incarnait la figure même du meilleur des amis. Il était venu rendre visite à Jeongin, inquiet, avait préparé un plat fait maison pour soulager le poids sur ses frêles épaules et le réconforter, lui avait rapporté les cours qu'il avait manqué et tout ça sans rien demander en retour. Excepté le fait de le nourrir lui-même à la cuillère, il faisait tout sans arrière-pensée. Il était si attentionné, si tendre et à la fois si nonchalant qu'il paraissait agir de la même manière avec ses camarades de classe qu'avec ses amis proches. D'ailleurs, étaient-ils devenus des amis proches? De l'extérieur, leur lien pouvait certes paraître étrange, et tout ça alors que leur rencontre semblait être des plus banales. En bref, toute cette situation dans laquelle se trouvait Jeongin était étrange, et son amitié avec Seungmin en faisait largement partie. Toutefois, il ne pouvait en aucun cas se résoudre à s'éloigner de son nouvel ami, les bienfaits que cette amitié lui procurait étant devenu bien trop importants. Non, il ne pouvait définitivement pas s'en séparer. Pas alors qu'il commençait à ressentir tous ces sentiments à l'égard de son ami.
Puisqu'il était si peu commun pour lui de se faire des amis, la présence même de Seungmin à ses côtés faisait jaillir une flopée de sensations encore inconnues pour le jeune homme. Récemment, la simple notion comportant le nom de son camarade de classe suffisait à faire naître en lui une toute nouvelle avalanche de sentiments qu'il pensait pourtant ne voir prendre vie que dans les films et séries qu'il voyait à la télévision. Les gestes normalement perçues comme de simple preuve d'amitié entre deux jeunes hommes paraissaient contenir, aux yeux du noireau, l'essence même d'un amour naissant. Tout, autour de lui, semblait lui rappeler l'existence de son ami. Que ce soit la robe blanche et dangereusement froide qui l'avait enveloppé lors des premières neiges, les toiles de Sam Rivera contant les péripéties d'amants grecs, les commandes qu'il préparait au café composé d'un ice americano ou d'un gâteau au chocolat, les longs couloirs du campus universitaire voire la place qu'il occupait à ses côtés depuis une bonne partie de l'année scolaire. La totalité de ce qui faisait de son quotidien ce qu'il était aujourd'hui lui rappelait le brun. Et bien que le noireau s'évertuait à essayer de trouver une explication plausible, l'on pouvait extraire de tous ces états-d'âmes une idée générale: il en pinçait pour son ami. Alors que tous ces tourments avaient une solution toute trouvée, le jeune homme n'en restait pas moins terrifié. Cette amitié était tellement importante pour lui, et cette attirance pour son ami ne faisait qu'accentuer ce sentiment d'angoisse permanent qui l'habitait. Que ferait-il s'il découvrait la vraie nature de ses sentiments? Serait-il alors poli, reconnaissant, confus, gêné, furieux? La soudaine réalisation de ces sentiments tout saufs amicaux ferait-elle obstacle à leur lien si particulier, et mettrait-elle fin à cette amitié si chère au cœur de Jeongin? Si la réponse s'avérait être de nature positive, il n'en voudrait rien. Douloureusement, certes, il garderait l'ampleur et la puissance de ses sentiments secrets, ne désirant en aucun cas perdre cette amitié lui étant si précieuse. Toujours, le noireau s'était efforcé à ne garder autour de lui que des membres de sa famille, évitant plus que possible l'hypothèse déchirante d'une toute autre forme de relation. En s'exposant le moins possible à la création de ce genre de liens, s'était-il fourvoyé?
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STALKER, seungin
FanfictionCes derniers temps, Jeongin se sentait observé. Non pas qu'il se sentait menacé d'une quelconque manière, il avait simplement ce ressentit, cet étrange frisson qui parcourait le derrière de sa nuque ces temps-ci. Un jour, néanmoins, cet étrange fris...