Chapitre 7

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Théodora
23h52

Je m'apprête à sonner quand j'arrive devant cette immense maison. Je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu une maison aussi grande que celle-ci. Je soulève légèrement ma robe pour ne pas marcher dessus quand je monte les longues marches pour accéder à sa porte d'entrée. Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas apprêtée de cette manière. J'avais une robe noire en satin, longue et dos nu. Pour me compliquer la tâche, des escarpins bordeaux comme mes ongles. J'avais ondulé mes cheveux aussi, tout en m'assurant qu'il tombe bien sur mes oreilles, pour ne pas qu'on voit que je porte une oreillette.

Qu'est ce que tu es devenue ...

J'étais prête. Mais malgré tout, ma confiance n'est plus la même. Je me sens gêné d'être habiller comme ça, pas a l'aise, pas moi. A l'instant où j'appuie sur la sonnette, la voix d'Oscar me parvient aux oreilles.

— Entre.

Pas ça.

Sa voix me fait frémir parce que je reconnais cette intonation. Je veux faire demi-tour, repartir dans ma petite vie tranquille. Je regrette déjà d'avoir passer le pas de cette foutue porte mais en entrant, Oscar me regarde de la tête aux pieds comme tout à l'heure mais toutefois d'une autre manière. Ses yeux verts ne se détournent pas de mon corps, ce qui me dérange.

Est-ce que je ne suis pas assez belle ? Est-ce que je suis trop habillée ?

Il continue de me détailler sans scrupule tandis qu'il se lève vers le balcon. Sa maison était plongée dans l'obscurité, mais les lumières de la ville illuminaient les coins de la pièce. Il allume une cigarette en s'accoudant a son balcon, pensif.

Je ne veux pas l'interrompre mais je me sens de trop, comme si j'étais dans son espace, dans sa tête, dans son intimité. Alors que je perdais patiente, Oscar se tourne vers moi.

— Tu n'avais pas besoin de t'apprêter autant.

— Ce n'est trois fois rien.

C'est faux, j'ai prit trois heures à me préparer. Mais ça m'a fait un bien fou, de me trouver jolie. Il continue de parcourir mon corps avec ses yeux, mais je me sens trop mal.

— Arrête de me regarder, dis-je sèchement.

Il jette sa cigarette pour s'approcher de moi.

— Je t'habitue jute a ce qu'il va se passer ce soir.

Qu'est ce qu'il veut dire par la ? Il est froid et dur, et l'alcool n'aide pas. Je me trouvai jolie, mais il a tout gâché.

— Ce soir, je vais simplement faire le job pour lequel tu m'as embauché, dis-je froidement.

— Ouais, c'est ça.

Oscar fait un pas de plus vers moi mais je refuse cette proximité. Je recule d'un pas également.

À l'instant ou mes mes pas résonnent, il se fige. Il ne s'attendait pas a ce que je recule, comme si je voulais me protéger de lui. Il me regarde attentivement, détaillant chaque parcelle de mes émotions.

Non, il ne faut pas qui lise en toi.

Je tourne la tête en direction de la porte mais un silence embarrassant s'installe entre nous. Il se dirige vers le canapé, ou il était assis quand je suis arrivé et son regard se pose sur

Son verre.

Bien sûr. Je ne me trompe jamais quand il s'agit d'alcool, je détecte sa présence même si l'individu a ingéré une simple goutte. Il n'a pas l'air en mauvais état, au contraire, mais cette substance est responsable de ses remarques.

NémésisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant