chapitre 15

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Mattheo observait son meilleur ami, allongé dans un lit de l'infirmerie. Il resta à distance, le temps que Madame Pomfresh nettoie le vomi qui recouvrait Theodore. Un malaise le saisissait à chaque gémissement de douleur de son ami. Lorsque l'infirmière s'éloigna enfin, il se tourna vers leurs amis, cherchant des réponses.


— Qu'est-ce qui s'est passé? demanda-t-il.


Il s'approcha et prit la crème qu'Eden lui avait donnée pour appliquer sur le bras meurtri de Theodore. Lorenzo, assis dans un fauteuil non loin, se pinça les lèvres, clairement troublé. Pansy, silencieuse, le rejoignit et s'installa sur l'accoudoir, les bras croisés, son regard sombre reflétant l'inquiétude.


— Ces abrutis de Gryffondor se sont jetés sur lui, lâcha Lorenzo d'une voix amère. Ils étaient plusieurs à le frapper quand je suis arrivé.


— Qu'est-ce que tu as fait? demanda Pansy en remarquant la pâleur inhabituelle sur le visage de Lorenzo.


— J'ai lancé un sortilège impardonnable, avoua-t-il. Ils s'acharnaient sur lui ! Et... Merde, on aurait dit qu'il se laissait faire.


Mattheo resta stoïque, il comprenait les raisons qui avaient poussé Lorenzo à franchir cette ligne. Theodore était en danger, et Lorenzo avait réagi pour le sauver. Avec un geste lent, Mattheo posa une main rassurante sur l'épaule de Draco, qui observait la scène en silence, et se tourna vers Lorenzo.


— On ira s'occuper de ces bouffons dès que Theo ira mieux, dit-il. En attendant, on devrait ..


Mattheo s'interrompit en entendant des sanglots étouffés. Se retournant, il fut stupéfait de voir des larmes couler sur le visage de Theodore. Theo ne pleurait jamais. Si les larmes avaient réussi à percer sa carapace, c'était que la situation dépassait de loin ce que Mattheo avait imaginé. Pansy, la première à réagir, se leva et s'approcha pour caresser tendrement les cheveux de Theodore, en silence. Mattheo, quant à lui, s'avança avec précaution, le cœur lourd.


— Ana... gémit Theodore d'une voix brisée. C'est Ana... Je voulais juste la protéger, je ne voulais pas... Ils sont arrivés, et ils ont tout révélé. Elle sait que je suis un Mangemort. Tout s'effondre, et ça ne va qu'empirer, pas vrai? Combien de souffrances on va devoir encore affronter? Combien de morts? Et pour quoi?


Un silence pesant s'installa dans la pièce. Blaise se racla la gorge, mal à l'aise, tandis que les autres restaient figés. Mattheo sentait en lui un mélange dévastateur de colère, de tristesse et de frustration. Il comprenait trop bien ce que vivait Theodore. Si Theo avait perdu Ana, lui, Mattheo, avait perdu Eden. La douleur qu'il ressentait était si vive qu'il avait l'impression qu'une main invisible, cruelle, s'agrippait à son cœur pour le broyer.


— On trouvera une solution, dit-il d'un ton grave. Je ne sais pas encore comment, mais on va s'en sortir. On ne deviendra pas comme mon père.


Son regard se posa sur Lorenzo, et une pensée glaciale traversa l'esprit de Mattheo. Peut-être que pour lui, il était déjà trop tard. Cette idée le frappa avec une force inattendue, comme un coup invisible qui lui coupait le souffle. Il connaissait les ténèbres, il savait qu'une fois que l'on commençait à utiliser la magie noire, il devenait presque impossible de s'en détacher. C'était un chemin sans retour, une spirale qui tirait inexorablement vers le bas, et Lorenzo, en ayant franchi cette ligne, semblait déjà piégé.

𝐜𝐫𝐢𝐦𝐬𝐨𝐧 𝐥𝐢𝐞𝐬 → 𝑟𝑖𝑑𝑑𝑙𝑒 𝑏𝑟𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant