L'Émeraude Captive TOME 1

Chapitre 8

**PDV Izuku :**

Cela faisait un moment que je n'étais pas sorti. Mon corps portait encore les séquelles des nuits passées avec les alphas... Mais aujourd'hui, mon maître avait un repas chez les Bakugo, une famille très influente, apparemment. J'avais insisté pour venir, car il voulait qu'Eri l'accompagne. Et en aucun cas, je ne laisserais Eri seule avec lui.

En arrivant là-bas, je fais comme d'habitude : je le suis comme son ombre, avec des mouvements discrets. Bien que, cette fois, mes gestes soient plus maladroits. La vérité, c'est que cela faisait plusieurs jours que j'étais enchaîné aux pieds, et mon maître m'avait écrasé la cheville pour me punir d'une tâche mal faite. Chaque pas que je faisais me rappelait cette douleur. Ma jambe hurlait à chaque mouvement, ralentissant mes réflexes et rendant ma démarche moins fluide que d'habitude.

Je tentais de masquer ma souffrance, comme toujours. Si quelqu'un remarquait ma faiblesse, cela ne ferait qu'aggraver ma situation. Mon maître ne tolérait aucun faux pas, et Eri... Je devais la protéger, quoi qu'il en coûte. Mes yeux parcouraient la pièce rapidement, cherchant à rester vigilant tout en dissimulant mon épuisement.

C'était toujours la même routine : suivre, obéir et disparaître, comme si je n'existais pas. Mais avec la douleur qui irradiait de ma jambe, c'était plus difficile que d'habitude.

Après bien une trentaine de minutes à supporter la douleur et à rester dans l'ombre, mon maître me fit signe de m'approcher. « Tu attires les regards avec cette capuche. Prends la gamine et allez attendre dans le jardin des Bakugo. Je t'appellerai quand j'aurai besoin de toi, » dit-il avec dédain.Je répondis par un simple hochement de tête et, sans un mot, je pris Eri par la main et me dirigeai vers le jardin. Mon cœur se serra à l'idée de me retrouver dehors, mais je savais qu'il valait mieux éviter de croiser davantage de regards ici. Eri, quant à elle, restait silencieuse, ses petits doigts serrés autour des miens. Elle savait qu'il valait mieux ne pas poser de questions.---**PDV Katsuki :**Après avoir terminé de faussement saluer tout le monde, je me frayai un chemin à travers la salle, passant derrière Jim Locoude. Mais ni Izuku ni la petite fille n'étaient nulle part en vue. Alors que je continuais, j'entendis un morceau de la conversation entre Jim et un autre noble.« Mon domestique avec la capuche ? Oh, il ne me sert à rien pour l'instant. Avec ma grande gentillesse, je lui ai accordé une pause dans le jardin. »Je me tournai aussitôt vers Kirishima, qui se tenait à côté de moi. Son regard montrait clairement qu'il avait entendu la même chose. Le jardin... c'est là où certains de nos dragons dorment. Si l'un d'eux est dérangé, ils peuvent attaquer sans hésiter.Mon sang ne fit qu'un tour. En moins d'une seconde, Kirishima et moi étions déjà en route pour le jardin, bien décidés à retrouver Izuku et la petite avant qu'il ne soit trop tard.---Nous sortons en trombe dans le jardin, nos yeux parcourant l'endroit à la recherche des deux silhouettes. Le vent était calme, mais le danger était bien présent. Les dragons, qui reposaient tranquillement dans les coins sombres du jardin, n'aimaient pas être dérangés.

**PDV Katsuki :**

C'est là que je les vis. La petite fille était face à un dragon qui s'approchait d'elle. Izuku, dos à la scène, n'avait pas encore remarqué le danger. Kirishima et moi n'avions pas eu le temps de faire un pas que la petite enleva sa capuche, découvrant son visage. Ses longs cheveux argentés et la corne sur sa tête révélaient clairement qu'elle appartenait au clan des Dessés du Temps. C'était donc bien une mi-humaine !

Le dragon, qui semblait s'être calmé, fixa alors son regard sur Izuku. La petite fille comprit aussitôt le danger. Elle se tourna vers lui en criant : « Izuku ! »

Izuku, surpris par l'apparition du dragon et la voix de la petite, se retourna. L'angoisse se lisait sur son visage tandis qu'il faisait quelques pas en arrière, paniqué par la présence imposante de la créature.

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Je jetai un regard rapide à Kirishima. Il était clair que nous devions agir rapidement pour éviter un désastre. Les dragons, bien que majestueux, étaient imprévisibles lorsqu'ils étaient dérangés. Et Izuku, avec son état fragile et son apparente incapacité à gérer la situation, n'était pas en mesure de faire face à ce danger.

Je m'élançai vers Izuku et la petite fille, espérant pouvoir calmer le dragon avant que les choses ne dégénèrent. Kirishima me suivait de près, prêt à intervenir en cas de besoin.