Chapitre 8/ evasion abandon

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Musiques du chapitre: "Suspiria, Goblin" ; " Prelude, ilyvirato"



15 ans plus Tôt 



La nuit est tombée sur l'orphelinat, enveloppant le bâtiment austère d'un voile d'obscurité

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La nuit est tombée sur l'orphelinat, enveloppant le bâtiment austère d'un voile d'obscurité. Il est environ minuit, et l'air est lourd de tension et d'adrénaline. Je suis allongée sur mon lit, mes yeux rivés au plafond, le cœur battant la chamade. À mes côtés, Cara est également éveillée, ses yeux brillants d'excitation et de détermination. Depuis des semaines, nous avons élaboré un plan pour nous échapper de cet endroit effroyable, et ce soir, c'est le moment tant attendu. Je me redresse légèrement, essayant de capter son regard. Elle me fait signe de rester silencieuse. Chaque bruit résonne dans le couloir sombre et creux de l'orphelinat, et nous savons que la monstrueuse madame Darlo, la directrice, est toujours aux aguets. Avec sa silhouette massive et ses cris perçants, elle représente notre plus grande peur, un véritable tyran qui règne sur ce lieu de désespoir. Nous avons choisi de partir cette nuit-là, profitant de l'orage qui gronde au loin, masquant le bruit de nos pas. Les éclairs zèbrent le ciel, illuminant par intermittence notre chemin à travers les couloirs. 

Je me lève, prenant soin de ne pas faire grincer le plancher, et j'ajuste mon pull qui est un peu trop grand pour moi. Cara se lève à son tour, vérifiant que sa petite sacoche contenant nos quelques affaires est bien accrochée à son épaule.

 « Prête ? » murmure-t-elle, un sourire nerveux sur son visage. Son enthousiasme est contagieux, et je hoche la tête avec détermination. C'est notre seule chance de nous échapper de cet enfer, et je suis prête à tout risquer pour retrouver la liberté. Nous faisons un signe de tête, puis nous sortons de notre chambre, nos pieds glissant sur le sol froid et dur. Nous déambulons discrètement dans les couloirs, évitant les chambres des autres enfants qui dorment paisiblement. Je jette un regard furtif à travers les portes, apercevant des visages endormis, des rêves paisibles qui contrastent avec la réalité qui nous entoure. Je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui n'ont jamais eu la chance de quitter cet endroit.

Nous continuons nos progrès silencieux, traversant des pièces aux murs froids. La vieille moquette grince sous nos pas, mais nous sommes déterminées à rester discrètes. Chaque ombre semble se mouvoir, chaque bruit fait écho dans le silence de la nuit. J'entends le battement de mon cœur, rapide et irrégulier, et la peur de nous faire attraper par madame Darlo me glace le sang. Mais l'excitation de la liberté l'emporte sur la peur. Nous atteignons enfin le grand hall, où un imposant escalier en bois mène à l'étage supérieur. La lumière vacillante d'une lanterne éclaire l'entrée, projetant des ombres dansantes sur les murs. Nous prenons un moment pour observer la pièce, nos yeux scrutant chaque recoin à la recherche d'un signe de danger. Madame Darlo pourrait apparaître à tout moment. Le grand hall d'entrée s'étire devant nous, ses murs ornés de tapisseries usées par le temps. Chaque pas résonne dans l'espace, créant une mélodie de crissements et de chuchotements, à peine audible au milieu de notre silence pesant. Cara et moi avançons prudemment, une tension palpable entre nous, comme si l'air lui-même se chargeait d'anxiété. Alors que nous nous approchons de la vieille porte en bois, sculptée de motifs anciens, je remarque le mouvement furtif de Cara. Elle frôle une statuette, une représentation d'un cheval, perchée sur un piédestal. Mon cœur s'arrête un instant lorsque je la vois vaciller. 

La cité engloutieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant