Chapitre 16/ Réveille toi

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Je cligne difficilement des paupières, mes yeux lourds et engourdis, comme si un poids invisible pesait sur eux

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Je cligne difficilement des paupières, mes yeux lourds et engourdis, comme si un poids invisible pesait sur eux. Ma vision est floue, un tableau indistinct où ne dansent que des lumières vacillantes, des éclats de jaune, de bleu et de blanc, qui se mêlent dans une farandole chaotique. Un bruit proche de moi, un murmure presque inaudible mais insistant, me force à refermer péniblement mes yeux, comme si cette simple action pouvait me dissimuler aux regards curieux.

Dans cette obscurité, je me force à maintenir l'illusion du sommeil, à m'envelopper dans un cocon de fausse tranquillité, tant que je ne sais pas où je suis ni ce qui m'entoure. La peur s'insinue en moi, froide et sourde, mais j'ai appris ce mécanisme de protection à l'orphelinat. Chaque soir, les murs résonnaient des échos de cris lointains et de rires insouciants, et je m'étais habitué à feindre le sommeil, à me rendre invisible aux yeux des autres, à ne pas être là. C'était ma manière de survivre, une habitude ancrée profondément dans mon être.

Je me concentre sur ma respiration, cherchant à apaiser mon cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Chaque inspiration est un effort, chaque son autour de moi un rappel de mon incertitude. Qui est là ? Où suis-je ? Mes pensées tourbillonnent, mais je m'efforce de garder mon calme, de rester immobile. La lumière continue de danser derrière mes paupières closes.

Deux voix d'hommes s'approchent, leur ton chargé d'une tension palpable. L'une d'elles s'élève, impatiente : "Riba ! Il nous a interdit de nous approcher, arrête !" Une autre voix, plus grave et moqueuse, répond : "Tu devrais vraiment arrêter de faire tout ce qu'il te dit, Skalldyr. À ce rythme, tu vas finir par devenir un poisson de compagnie !"

À ces mots, mon cœur manque un battement. Quoi ? Mais où suis-je donc ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Les souvenirs s'éclipsent dans le brouillard de mon esprit, et je lutte pour rassembler mes pensées. La voix de Riba résonne à nouveau, acérée : "Tu n'es qu'un mollusque écrasé !"

Skalldyr, visiblement agacé, réplique : "Tu es ridicule, Riba. Tais-toi et viens."

Je sens une montée d'adrénaline, mon instinct de survie s'éveille. Dans un effort désespéré, je calme ma respiration, tentant de paraître endormi et paisible, même si la réalité est tout le contraire. Mon cœur s'emballe, et je me concentre sur le rythme de ma respiration, cherchant à contrôler la tempête qui fait rage en moi. Chaque son semble amplifié, chaque mot prononcé par ces hommes un rappel de ma vulnérabilité. L'angoisse s'installe en moi comme un poids, mais je sais que je dois rester immobile, feindre l'innocence, jusqu'à ce que je puisse comprendre ce qui se trame autour de moi.

La cité engloutieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant