Chapitre 15/ oxygène

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L'eau froide s'infiltre lentement dans la salle souterraine, comme une vieille serpillière glacée qui embrasse mes jambes

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L'eau froide s'infiltre lentement dans la salle souterraine, comme une vieille serpillière glacée qui embrasse mes jambes. A mesure que je recule, le niveau de l'eau monte, implacable, atteignant maintenant le dessous de mes genoux.

Chaque seconde qui passe, chaque goutte qui s'accumule me rapproche un peu plus de ma fin.

Mon cœur bat à tout rompre, résonnant dans l'écho des sculptures antiques qui m'entourent.

Ces merveilles, des sirènes aux formes gracieuses et les créatures marines aux visages énigmatiques, sont figées dans une beauté éternelle, mais elles ne peuvent pas me sauver.

Elles ont été sculptées par des mains talentueuses, témoins d'un autre temps où la vie, l'espoir et l'amour existent encore.

Mais içi, dans cette prison de pierre et d'eau, je ne suis qu'un spectateur de leur grâce, un être vivant à l'agonie, condamné à une mort silencieuse.

Je scrute chaque recoin, chaque mur, cherchant désespérément une sortie, un échappatoire à cette mort imminente.

Les salles se succèdent, sombres et oppressantes, ornées de figures marines qui semblent me narguer. Leurs yeux, creusés et vides, percent mon âme, me rappelant la solitude qui m'accompagne, comme une ombre misérable.

Chaque respiration devient de plus en plus difficile, l'air se raréfient autour de moi.

L'eau m'enveloppe, froide et intransigeante, me rappelant que je ne suis rien d'autre qu'une naufragée de l'existence.

L'idée de mourir içi, noyé dans ce labyrinthe de sculptures me terrifie.

Je suis piégé comme une proie dans le filet du destin, condamné à vivre mes derniers instants dans l'obscurité, sans témoin, sans pardon.

Mon esprit tourbillonne, hanté par des souvenirs de solitude.

J'ai toujours été abandonnée, rejetée par ceux qui n'ont jamais compris la douleur qu'ils m'infligeaient.

Dans cette salle sous l'océan, la fatalité de mon existence m'écrase.

La tristesse de mon sort se mêle à la peur, et je réalise avec un froid glacial que même dans ma mort je serais seule.

Je ferme les yeux, cherchant à me concentrer, à échapper à cette vague d'impuissance. Mais lorsque je les rouvres, l'eau a déjà atteint ma poitrine.

Je ne suis qu'une femme perdu, piégé sous des milliers de litres d'eau, un cri étouffé par les murs de roche, cherchant en vain un répitn un échappatoire à cette fin ttragique.

Les sirènes, témoins silencieux de ma chute, murmurent des chants de désespoir à mon oreilles, me rappelant que je n'ai jamais réussi à m'élever au-dessus des profondeurs de ma propre misère.

La cité engloutieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant