Chapitre 7

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Malakaï

Si le jeu dans lequel nos pères nous ont entrainés depuis nos quatorze ans n'avait pas tué dans l'œuf mes aspirations à une vie tranquille, j'aurais quand même participé à l'évolution de la médecine à ma manière. Après tout, j'ai toujours eu le sens du sacrifice selon ma mère. La vérité est que rien n'est meilleur qu'une bonne planée sous amphétamine. Ça et le fait qu'en tant que quatrième héritier dans l'ordre des choses, je suis un électron libre.

Je ne respecte aucune de leur règle, j'ai inventé les miennes. Je ne serais jamais dans les rangs pour prendre la tête de Sanapharm, alors à quoi bon se plier aux exigences de mes chers parents ?

Qu'importe que je sois à la fin de la liste. Ce n'est pas pour autant que j'envie mon frère ainé, Nicholas. Ni mes deux autres frangins, Braeden et Caleb. Ils sont les parfaits produits de l'éducation rigide et contrôlée d'Isaac. De bons petits soldats lobotomisés.

Qu'ils aillent se faire foutre. Personne ne m'imposera quoi que ce soit tant que je respirerais. Et en parlant de ça, malgré la bonne came que je me suis calé entre deux gorgées de café, la voix nasillarde de Cassandra me fait grincer des dents.

Cette garce squelettique colle au cul de Malone comme une moule sur son rocher. Je pourrais le plaindre si j'ignorais à quel point il avait merdé. Cet idiot l'a baisé quelques fois, ce qui a généré dans son petit cerveau un anneau de mariage qu'elle porte dans ses rêves éveillés.

Que puis-je dire à cela, quand il encourage ses délires en fourrant sa bite dans sa grotte sans fond ?

En revanche, je ne suis pas obligé de supporter les conneries de Malone et de ces mauvais choix en matière de femmes. Je n'ai rien contre une bonne chatte juteuse, j'en mange au petit déjeuné quand l'occasion se présente, mais quand celle-ci est empoisonnée, j'appelle ça du « suicide ».

Elle piaille encore à mon oreille, et ma retenue déjà minime s'étiole.

C'est dans ces moments-là que j'embrasse ma liberté avec amour. Être écarté de la liste d'or d'Isaak m'a épargné ces conneries de mariage de convenance ou je ne sais plus quel nom à la con ils donnent à ça. Nicholas, mon frère aîné, a déjà sa femme et un gosse en route. Il assure la continuité de la lignée et fait la fierté de mes salauds de géniteurs.

De plus, ma sexualité « déviante » comme aime me le rappeler ma mère, est une entrave insurmontable.

Mon esprit dérive vers le cul rebondi et ferme de ma partenaire d'hier soir. La manière dont j'ai mordu dans sa chair dure avant de fourrer ma langue dans son joli fruit mûr. Ma mémoire est défaillante en ce qui concerne les longues distances mais pas sur un court terme. Et en cet instant, mon corps se calque sur celle-ci. Mon troisième bras revit ma réminiscence alors que le film se rejoue dans mon esprit. Comment j'ai enfoncé mon membre entre ses plis, ses râles de plaisirs alors que je coulissais en elle.

Putain, l'extase dans sa splendeur.

Un sourire met à mal mes nerfs faciaux déjà tendus.

— Qu'est-ce que tu as à sourire ? s'enquiert la harpie de sa voix nasillarde.

Tout s'effondre comme un château de carte. Le rideau sur mon âme qui me gardait à l'abris de la laideur de ce monde et qui m'enveloppait de son velours chaud, chute. Le froid et la lumière agressive de la réalité me submergent comme une vague scélérate. Ma queue ramollie à la limite de se recroqueviller sur elle-même.

C'est l'effet que provoque toujours la vipère quand elle est dans les parages. C'est une tueuse de trique. Une raison de plus de la détester.

— En fait, mon sourire était l'expression de mon bien être, jusqu'à ce que tu ouvres le cloaque à bite qui te sert de bouche. Maintenant, j'ai des pensées suicidaires. Tu as un sacré don pour donner envie aux gens de nourrir les vers plutôt que de partager un centimètre carré d'air avec toi, réponds-je d'un ton blasé.

Vulgata Dominum (En édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant