Temporalité : Post-Galaxy
Relation : Bailong | Hakuryuu/Sol Daystar | Taiyou Amemiya
Mots : 951
Noms : VO
Pas une commande
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Hakuryuu n'avait jamais aimé la pluie. Alors, forcément, quand le ciel commença à déverser des torrents d'eau sur la ville, sa première réaction fut de pester, et d'aller s'abriter sous l'auvent d'un restaurant fermé en ce milieu d'après-midi. Après ça, il ne put qu'attendre, n'ayant sur lui qu'un simple tee-shirt et aucun parapluie.
Il n'était pas spécialement pressé, mais voulait tout de même rentrer chez lui le plus vite possible, rien que pour retrouver le confort d'un foyer, à défaut d'y trouver la chaleur d'une famille. Depuis combien de temps ses géniteurs ne l'avaient-il pas ne serait-ce que regardé ? Hakuryuu les avait renié le jour où ils l'avaient vendu au cinquième secteur. Il s'était débarrassé du nom Shirome, avait choisi d'être seul plutôt que mal accompagné.
Le garçon aux cheveux bicolores commençait à avoir froid. Les nuages ne laissaient filtrer aucun rayon lumineux, et il ne put que s'agenouiller et rapprocher ses genoux contre lui pour espérer y trouver un minimum de chaleur. Il n'en fut rien. Le froid l'envahit, petit à petit, en même temps que les souvenirs qu'ils avaient tenté d'enfouir revenaient à la surface.
God Eden. Là où tout avait commencé. Là où son âme d'enfant s'était éteinte, pour devenir celle d'un parfait soldat à la recherche de la puissance ultime. Là où il avait rencontré Kyousuke, son plus grand rival, et également son premier amour. Mais Kyousuke n'en avait eu que faire de lui, et Hakuryuu n'avait rien pu faire d'autre que lui courir après en espérant qu'un jour, il le remarquerait enfin. Ce jour avait fini par arriver, mais trop tard, hélas. Les dommages sur son cœur s'en trouvaient déjà irréparables.
A ses côtés, il y avait également eu Shuu, son coéquipier de Zero, et également son deuxième amour. S'il racontait cette histoire à n'importe qui, on lui rirait au nez. Car elle n'avait jamais vraiment eu lieu, pour la simple raison que Shuu n'avait jamais vraiment existé. Il était l'esprit gardien de God Eden, enchaîné à jamais sur cette île. Il avait fini par chasser Hakuryuu loin d'elle, avant qu'il ne décide d'abandonner sa vie pour rester avec Shuu à jamais. Mais il était trop tard, hélas. Les dommages sur son cœur s'en trouvaient déjà irréparables.
Là, sous cette pluie, Hakuryuu prit soudainement conscience de sa profonde solitude. Qu'importe combien il aimait, qu'importe combien il cherchait une présence humaine pour lui tenir compagnie, on finissait toujours par le repousser. Il était condamné à vivre dans l'orage, pendant que le reste du monde profitait de la chaleur de l'astre diurne. C'était peut-être de là que venait sa technique phare, l'Ouragan opalin. Son cœur était pris dans une tempête intarissable, à la recherche d'un paradis lumineux introuvable.
Il se sentait misérable.
- Ryuu ? C'est toi ?
Puis, d'un coup, sans prévenir, le soleil se montra. Pas dans le ciel, où les nuages continuaient de pleurer sa solitude, mais bien face à lui, rien que pour lui, plus éclatant que jamais. Hakuryuu le laissa le prendre dans ses bras, sécher ses larmes (tiens ? Il pleurait ?), et caresser gentiment son dos pour chasser ses angoisses.
- Taiyou... il murmura, soulagé.
Taiyou Amemiya. Celui qui avait temporairement rejoint Raimon à ses côtés pour sauver le football, et également son troisième amour. Sauf que celui-là ne l'avait pas plongé dans une solitude plus profonde, ni brisé son cœur déjà meurtri. Non, Taiyou s'était intéressé à lui, avait écouté ses peines, l'avait assuré qu'il ne serait plus jamais seul, pour finalement répondre positivement à ses sentiments. C'était le rayon de soleil qui avait enfin chassé l'ouragan qui dévastait Hakuryuu depuis tout ce temps.
- Ca va aller Ryuu, je suis là, le rassura Taiyou en plongeant son regard bleu comme le ciel d'été dans celui ocre d'Hakuryuu.
Et le garçon aux cheveux bicolores le croyait. Après tout, il n'était plus seul. Il y avait désormais Raimon dans sa vie, même Kyousuke, qui, à défaut de l'avoir aimé, le considérait enfin comme un ami cher à ses yeux. Resistance Japan également était prêt à débarquer au moindre problème. Son coach l'avait d'ailleurs invité plusieurs fois à s'installer chez lui après avoir entendu parler de sa situation familiale difficile. Hakuryuu se sentait enfin entouré d'êtres chers, le rouquin au sourire éclatant figurant en tête de liste.
- Taiyou ? il demanda, hésitant.
- Oui ?
- Je t'aime, il déclara simplement.
- Moi aussi, répondit Taiyou sans hésiter.
Et ils s'embrassèrent, tandis que, dans le ciel, quelques rayons lumineux transpercèrent les nuages alors que la pluie continuait de tomber. D'ailleurs, en plissant les yeux, Hakuryuu put apercevoir un arc-en-ciel, à peine visible mais existant malgré tout. Taiyou ramassa son parapluie, qu'il avait laissé tomber en voyant son petit ami en détresse, et se tourna de nouveau vers ce dernier :
- Tu devais aller quelque part ?
Hakuryuu se rendit compte qu'il ne voulait plus rentrer chez lui, si on pouvait encore qualifier la maison de ses géniteurs ainsi. Alors, à la place, il proposa :
- On va rendre visite à Raimon ?
- Excellente idée ! Allons-y !
Et, main dans la main, ils prirent la direction de l'arrêt de bus pour se rendre au collège de leurs coéquipiers d'un temps. En chemin, Hakuryuu envoya rapidement un message à Kyousuke pour les prévenir de leur arrivée, et ne tarda pas à recevoir une réponse positive. Une fois dans le bus, les deux amoureux s'assirent à côté, et Taiyou posa tranquillement la tête contre l'épaule de son copain pendant qu'ils discutaient de choses et d'autres. Hakuryuu se sentait apaisé, tandis que dehors, il remarqua que la pluie s'était finalement arrêtée.
Non, il n'était définitivement plus seul. Le soleil avait enfin chassé la pluie, et recollé les morceaux de son cœur brisé.
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Oui, encore. _-Gabriele- m'a inspiré, écoutez (allez lire son OS).
En vrai j'ai l'impression qu'il ressemble pas mal à mon autre OS Hakutai. Mais je pense pas que c'est une mauvaise chose, je crois même que je préfère celui-ci. De toute façon, on a jamais assez de Hakutai (enfin surtout moi).
Sur ce, j'ai toujours deux commandes à finir donc adieu, sauf si je décide d'écrire un Kyouten entre temps (non je déconne, faut pas abuser y'en a qui attendent leurs OS).