Ça fait mal que maintenant. Je pensais que ça allait passer. Que le temps allait faire l'affaire, mais il n'y avait rien à faire. Alors je me suis assuré que personne ne puisse voir mes larmes. Je me suis assuré de ne faire supporter ma douleur par personne d'autre que moi. Ça fait mal d'avoir mal, et je cherche le remède à ces blessures. À croire que je dois laisser tomber, à croire que je ne vais jamais y arriver. Ça fait mal aussi de se réveiller chaque jour avec ce vide que je traîne comme une ombre accrochée à mes pas. Je croyais que l'amour, le vrai, pouvait tout réparer, tout effacer. Je me suis tout simplement trompé. Maintenant, je vis dans un monde où ton absence résonne plus fort que tous les souvenirs que j'essaie de garder intacts. J'ai tellement voulu y croire, et qu'avec le temps, la douleur s'apaiserait, que tes mots d'adieu cesseraient de résonner dans ma tête comme un écho interminable. Mais non. Rien ne s'efface. Rien ne s'adoucit. Rien ne s'en va. Tout reste. Tout blesse. Tout me détruit. Rien ne me répare. Je me surprends à espérer ton retour, à me dire que peut-être, un jour, tu reviendras. Oui, tu seras là, devant moi, comme si tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve. Mais chaque matin, je me heurte à la réalité cruelle : tu n'es plus. Mais le pire dans tout ça, c'est que je ne t'en veux pas d'avoir choisi un chemin où je n'ai plus ma place, ce chemin qui pourtant se traçait devant nous, pour nous. J'aurais voulu que mon amour te retienne, te sauve de ce qui t'a poussé à partir. Mais je n'étais pas assez. Je ne le suis jamais. Et maintenant je me noie dans ce silence que tu m'as laissé en héritage. Tout me semble inutile depuis. Chaque rire avec quelqu'un d'autre sonne faux, chaque sourire pèse lourd, chaque nouvelle rencontre me ramène à toi. Je ne sais pas comment vivre sans toi, et c'est peut-être ça le plus gros problème. Comment fait-on pour vivre quand la seule personne qui donnait un sens à tout s'en va sans se retourner ? Je crois qu'on survit, maladroitement, en essayant de ne pas sombrer trop profondément. La vérité, c'est que je ne crois plus au lendemain. Si tu ne m'as pas gardé à tes côtés, alors qui le ferait ? Je ne veux pas qu'on me sauve, je ne veux plus d'espoir. J'ai épuisé toutes mes forces à tenter de comprendre, à me battre contre l'inévitable. Je suis fatiguée. Fatiguée de vouloir, fatiguée d'espérer que quelque chose change. Je dois apprendre à vivre sans toi. Ça me blesse de devoir écrire cela. Comment vivre quand on a tout perdu, quand le seul remède à nos blessures n'est rien d'autre que la cause de notre douleur ?
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La mélodie du cœur
PoetryDans les méandres d'une quête poétique, j'ai senti l'ardent désir de me fondre dans le cœur brisé de mes semblables, dans l'intimité de leurs pensées. Mais je n'ai jamais trouvé ce recueil, c'était une quête sans fin. Puis, j'ai un jour réalisé que...