Avertissement :
Ce chapitre aborde des thèmes sensibles, incluant la violence physique et des scènes pouvant être émotionnellement éprouvantes. Si vous êtes particulièrement vulnérable à ces sujets, je vous encourage à lire avec prudence ou à envisager de sauter ce passage. Prenez soin de vous et n'hésitez pas à faire une pause si nécessaire.
Merci de votre compréhension.
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Suite à cette scène troublante, Éléonore n'avait pas tardé à tout raconter à Azura, espérant trouver un semblant de clarté dans cette confusion. Azura, habituellement si calme et analytique, était clairement intriguée par la tournure des événements.
— « Diana Whitmore, » murmura-t-elle en fronçant les sourcils, « cette fille froide, distante, qui n'a jamais laissé ses émotions prendre le dessus... Elle a publiquement humilié Klara. Et pourtant, Klara était celle qu'elle semblait chérir, non ? »
Éléonore hocha la tête, les pensées embrouillées. Diana et Klara avaient toujours entretenu une relation étrange, presque insaisissable, faite de respect mutuel et de rivalité latente. Mais cette gifle... C'était un acte qu'Éléonore n'aurait jamais imaginé de la part de Diana, surtout envers Klara.
Azura continua, son regard perçant, mais toujours empli de cette réflexion froide qui la caractérisait :
— « Quant à Frieda... je ne sais pas ce qu'elle mijote. Elle est difficile à cerner. Quelque chose bouillonne en elle, mais je n'arrive pas à comprendre quoi. Elle joue un rôle ici, mais je ne sais pas encore lequel. »
Éléonore écoutait son amie, mais son esprit s'éloignait déjà. Elle avait choisi de ne pas tout dire à Azura, omettant volontairement de mentionner la tension presque palpable de Frieda après l'évocation de ce mot : "meurtrière." Frieda avait été tendue, presque bouleversée, mais Éléonore préférait garder cela pour elle.
Elle se rendait compte, au fur et à mesure que ses pensées vagabondaient, qu'elle tenait à Frieda plus qu'elle ne voulait l'admettre. Frieda n'était pas simplement une alliée ; elle était devenue une amie chère à son cœur, quelqu'un qui l'avait protégée sans poser de questions. Et plus elle pensait à Frieda, plus elle réalisait que les émotions qu'elle ressentait étaient similaires à celles qu'elle avait longtemps nourries pour Diana.
Mais Frieda... elle était différente. Là où Diana restait froide, distante, refusant de laisser Éléonore s'approcher trop près de son cœur, Frieda lui offrait ce que Diana lui refusait constamment : de l'attention, de la proximité. Avec Frieda, Éléonore se sentait vue, entendue, et en sécurité, même dans les moments les plus tendus. Frieda la regardait avec une intensité qui la troublait, mais qui, paradoxalement, la réconfortait.
Ces pensées tourbillonnaient dans la tête d'Éléonore, et elle se sentait partagée. Diana était celle qu'elle admirait, celle vers qui elle s'était tournée depuis le début. Mais Frieda... Frieda la touchait différemment, lui offrant cette présence rassurante et tangible que Diana lui avait toujours refusée. Elle n'avait pas les réponses, mais elle savait que son cœur commençait à se diviser entre ces deux femmes si différentes, et pourtant si importantes pour elle.
Azura la regardait en silence, semblant percevoir une partie des émotions contradictoires qui traversaient son amie, mais elle choisit de ne rien dire. Elle savait qu'Éléonore avait encore des choses à découvrir, des émotions à apprivoiser, et que cela prendrait du temps.
Azura, toujours attentive aux émotions d'Éléonore, décida de changer de sujet pour alléger l'atmosphère.
— « J'ai entendu parler du bal d'hiver, » dit-elle avec un petit sourire. « Apparemment, certains clubs vont participer à un ballet ensemble, et je crois que ce sera Le Lac des cygnes. »
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Ecumes et Cendres
RomanceÀ l'Académie Sainte-Lysiane, le prestige n'est pas seulement une question de tradition, mais aussi de secrets bien gardés. Éléonore Dubois, jeune héritière d'une noble lignée française, est transférée dans cette institution élitiste où l'excellence...