Avertissement :
Ce chapitre contient des scènes pouvant être émotionnellement difficiles et traite de thèmes liés à la manipulation et à la contrainte. Si vous vous sentez vulnérable face à ces sujets, je vous encourage à lire avec prudence ou à envisager de passer ce passage. Votre bien-être est important, prenez soin de vous.Merci pour votre compréhension. 💙
Les cris désespérés d'Éléonore s'étaient éteints alors qu'elle perdait complètement son sang-froid, submergée par la peur. Elle avait été emmenée de force dans une tente montée spécialement à l'entrée de l'établissement. Là, elle se retrouva face au capitaine de la police et ses subordonnés, leurs regards durs fixés sur elle. L'atmosphère était glaciale, chaque souffle lui semblait plus difficile à prendre.
Le capitaine la fixa un long moment avant de lui poser la question qui brûlait ses lèvres :
— « Où étiez-vous au moment du meurtre ? »
Tremblante, les mains moites et le cœur battant à tout rompre, Éléonore tenta de répondre, mais sa voix vacillait sous l'émotion.
— « J'étais sur les lieux... avec Diana Whitemore... J'ai... j'ai vu... enfin... pas directement... » balbutia-t-elle, les mots se mélangeant dans sa bouche. Elle tremblait de tous ses membres, suffoquant presque sous la pression. Ses pensées tournaient en boucle, et elle peinait à se concentrer.
Mais le capitaine, insensible à son état de panique, poursuivit d'une voix froide, tranchante :
— « Pourtant, 10 élèves affirment vous avoir entendue vous battre violemment avec Irina dans un couloir, entre 8h00 et 8h15. Ils disent aussi vous avoir entendu la menacer de mort. »
Les mots du capitaine frappèrent Éléonore comme des coups de poing. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Comment... Comment pouvait-on l'accuser d'une telle chose ? Sa tête bourdonnait, la pièce autour d'elle semblait vaciller. Les chefs d'accusation s'empilaient, et chaque mot la plongeait un peu plus dans l'angoisse.
— « Non... non, ce n'est pas vrai, » murmura-t-elle, secouant la tête avec désespoir. « Je... je n'ai jamais dit ça... Je ne l'ai jamais menacée... »
Mais le capitaine restait impassible, ses yeux durs fixés sur elle comme s'il cherchait à déceler le moindre mensonge. La pression devenait insoutenable.
— « Diana... » murmura Éléonore dans un souffle, l'espoir désespéré que son amie apparaisse pour la défendre. Mais Diana n'était pas là, absente sans explication, ne laissant personne pour la justifier. Le monde entier semblait s'être retourné contre elle.
Éléonore se sentait acculée, piégée dans une spirale d'accusations dont elle ne pouvait se défendre. Plus l'homme parlait, plus elle se sentait bloquée, enchaînée par des accusations qu'elle ne comprenait même pas. Ses pensées s'embrouillaient. Pourquoi tout le monde se retournait-il contre elle ?
Éléonore, au bord du gouffre, ne savait plus que penser. Son esprit était embrouillé, une confusion qui se mêlait à l'angoisse. Chaque seconde qui passait la plongeait plus profondément dans un abîme de désespoir. Elle sentait son cœur se serrer douloureusement dans sa poitrine, comme si une main invisible l'étouffait. Personne ne viendrait la sauver. Pas Diana, pas Frieda, pas Azura. Elle était seule, désespérément seule.
Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres tremblantes, un rire qui ne portait pas de joie, mais la sombre certitude qu'elle avait perdu. Elle n'était qu'un pion dans un jeu cruel, un pion sacrifiable que tout le monde avait décidé de jeter. Irina, malgré tout, avait eu ce qu'elle voulait : Éléonore allait disparaître, accusée à tort, engloutie par un système qui la broyait sans pitié.
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Ecumes et Cendres
RomanceÀ l'Académie Sainte-Lysiane, le prestige n'est pas seulement une question de tradition, mais aussi de secrets bien gardés. Éléonore Dubois, jeune héritière d'une noble lignée française, est transférée dans cette institution élitiste où l'excellence...