La descente

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Chapitre 12 : La descente

Nahia était immobile à l'arrière de la voiture, les pensées tourbillonnant dans son esprit comme une tempête. Les regards des deux hommes, leurs gestes de plus en plus intrusifs... tout lui paraissait de plus en plus menaçant. Elle avait pris cette décision folle de voler la voiture des Barone, et voilà où cela l'avait menée : piégée une fois de plus, à la merci de personnes dont elle ne connaissait rien.

« On va bientôt arriver », murmura celui qui conduisait, jetant un regard par-dessus son épaule, son sourire désormais sinistre.

Le cœur de Nahia battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne savait pas où ils l'emmenaient, mais elle devinait que ce n'était pas un endroit où elle pourrait s'échapper facilement. Il fallait qu'elle trouve une solution, et vite.

L'autre homme, assis à côté d'elle, effleura de nouveau sa cuisse, un sourire sournois se dessinant sur son visage. « Détends-toi, tu es en sécurité avec nous », dit-il d'une voix qui trahissait ses véritables intentions.

Nahia avait envie de hurler, mais elle savait que cela ne ferait qu'empirer la situation. Elle était seule et n'avait personne vers qui se tourner. Pas même Alessio... bien qu'elle ne sache pas encore qu'il était le véritable orchestrateur de tout cela.

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Point de vue d'Alessio

Depuis la sécurité de son bureau, Alessio ne pouvait s'empêcher de ressentir une satisfaction grandissante en voyant les images de surveillance qui lui parvenaient. Chaque mouvement, chaque réaction de Nahia était enregistré. Il la voyait se débattre mentalement avec la situation, terrifiée mais tentant de garder le contrôle. Elle ne savait pas encore que tout cela faisait partie de son plan.

Son sourire s'élargit. Il avait embauché ces hommes non seulement pour la terroriser, mais aussi pour lui montrer que, sans lui, elle ne pouvait survivre. Elle devait comprendre qu'il était son unique protection, son seul refuge.

Mais une part de lui était également rongée par une certaine culpabilité, une petite voix dans sa tête qui lui murmurait que ce qu'il faisait dépassait les bornes. Cependant, cette voix était noyée par son désir de tout contrôler.

« Elle finira par revenir », murmura-t-il. « Ils finissent toujours par revenir. »

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Retour à Nahia

Le véhicule ralentit, et Nahia remarqua qu'ils s'éloignaient de la route principale pour s'engager dans une petite voie isolée. Son estomac se tordit d'angoisse. Elle devait faire quelque chose. Maintenant.

« Où m'emmenez-vous ? » demanda-t-elle, tentant de cacher sa peur.

Le conducteur éclata de rire. « Oh, tu verras. Un endroit tranquille, juste pour nous. »

L'autre homme ricana, glissant une main plus fermement sur sa cuisse. Nahia frissonna de dégoût.

Elle sentit la panique monter, mais elle savait qu'elle devait rester calme. Elle n'avait pas le choix. Si elle paniquait, elle perdrait toute chance de s'échapper. Tentant de réprimer sa terreur, elle chercha une idée. Ses yeux se posèrent sur la poignée de la portière.

Et si je sautais ? Mais la vitesse était encore trop élevée pour que cela soit sans danger. Elle devait attendre le bon moment.

Alors que la voiture ralentissait encore davantage en approchant de ce qui semblait être une cabane abandonnée, Nahia sut que son moment était venu. Sans réfléchir, elle attrapa la poignée et ouvrit la portière avec force, se jetant hors du véhicule.

Son corps heurta durement le sol, la douleur irradia immédiatement dans ses membres, mais elle n'avait pas le temps de s'apitoyer. Elle se releva maladroitement, ignorant la douleur dans sa jambe, et se mit à courir, ses pieds foulant le sol rocailleux.

Derrière elle, les hommes criaient, surpris par sa soudaine évasion. Elle les entendit sortir de la voiture, leurs voix devenant plus fortes alors qu'ils la poursuivaient.

Courir. Courir. C'était tout ce qu'elle pouvait penser.

La douleur dans sa jambe s'intensifiait à chaque pas, mais elle n'avait pas le choix. Elle devait leur échapper, elle devait survivre.

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Point de vue d'Alessio

Alessio observait avec une fascination morose la fuite de Nahia. Il s'était attendu à ce qu'elle tente quelque chose, mais pas si rapidement. Un sourire narquois étira ses lèvres.

« Intéressante », murmura-t-il en regardant les images de la poursuite. Mais il savait que ses hommes finiraient par la rattraper. Il en était certain.

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Retour à Nahia

Nahia haletait, son souffle se faisant de plus en plus court alors qu'elle continuait de courir. Elle jetait des regards rapides par-dessus son épaule, constatant que les deux hommes se rapprochaient dangereusement. Elle savait qu'elle ne tiendrait pas longtemps.

Son corps tout entier hurlait de douleur, mais elle refusait d'abandonner. Pas maintenant. Pas comme ça.

Alors qu'elle se sentait sur le point de céder, une voiture apparut à l'horizon. Nahia n'en croyait pas ses yeux. C'était peut-être sa seule chance de s'en sortir. Elle agita frénétiquement les bras, criant de toutes ses forces pour attirer l'attention du conducteur.

Le véhicule s'arrêta brusquement à son niveau, et une femme abaissa la vitre. « Montez vite ! »

Nahia n'hésita pas une seconde. Elle grimpa dans la voiture, claquant la portière derrière elle juste au moment où les hommes arrivaient à portée. La voiture démarra en trombe, laissant les deux poursuivants derrière.

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Point de vue d'Alessio

Alessio observa la scène en silence. Sa mâchoire se crispa légèrement. Nahia avait réussi à s'échapper, pour l'instant. Mais il savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne revienne à lui.

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Retour à Nahia

Nahia s'effondra dans le siège, ses muscles tremblants de fatigue et de peur. La femme à côté d'elle lui lança un regard curieux mais compatissant.

« Vous êtes en sécurité maintenant », dit-elle doucement.

Mais Nahia n'était plus certaine de rien. Elle était exténuée, physiquement et mentalement. Tout ce qu'elle voulait, c'était revenir chez ses oncles. Revenir là où elle était vraiment en sécurité... ou peut-être même retourner auprès d'Alessio. Après tout, il avait peut-être raison depuis le début. Peut-être était-elle vraiment en danger.

"Parfois, les chaînes de la peur sont plus solides que celles du fer."
- Anonyme

Dsl chapitre un peu court je suis malade

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 26 ⏰

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