The mountain

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Deux jours plus tard, le stress monte doucement, même si on essaie de ne pas y penser. C'est le jour de l'interview sur le plateau de Quotidien, et Inès est prêt à parler de son ascension de l'Everest, un moment qu'il attendait tout en appréhendant. On arrive en avance au studio. L'atmosphère est électrique, entre techniciens, caméramans, et assistants qui s'affairent de tous les côtés.

Dans la voiture, sur le chemin, Inès semblait serein, mais je pouvais lire cette tension à peine perceptible dans ses gestes. Moi aussi, je ressens cette nervosité pour lui, mais je sais qu'il va assurer. Il a une façon de parler qui captive toujours l'auditoire, et puis, c'est un sujet qui le passionne vraiment.

On est conduits dans une loge confortable où Inès peut se préparer tranquillement. Il s'assoit devant le miroir, me lançant un regard dans le reflet, un sourire en coin.

Inès : Alors, tu penses que je vais survivre à cette interview ?

Emy : Survivre ? Tu vas les épater, comme d'habitude.

Je m'approche et pose mes mains sur ses épaules, massant légèrement pour faire disparaître les quelques traces de stress. Il me sourit, plus détendu.

Inès : Ouais... Merci d'être là.

Emy : Toujours.

Le temps passe rapidement. Entre quelques ajustements techniques, un dernier passage par le maquillage, et les répétitions que je suis d'un œil attentif, l'heure de l'interview approche.

Les producteurs viennent chercher Inès pour le guider jusqu'au plateau. Juste avant qu'il ne sorte, je l'attrape doucement par la main. Il se retourne vers moi, un peu surpris.

Emy : Tu vas être génial. Sois toi-même, parle de ce que tu as vécu, et tout ira bien.

Il me sourit, se penche pour m'embrasser doucement, ses lèvres pressées contre les miennes. C'est un moment de calme avant la tempête.

Inès : Merci, ça va m'aider. Allez, à tout de suite.

Je le regarde partir, le cœur battant un peu plus vite. Une fois seule, je suis guidée vers les coulisses où je pourrai suivre l'interview. Je m'installe devant un écran qui retransmet en direct ce qui se passe sur le plateau. Le décor de Quotidien est familier, les lumières brillantes, les caméras prêtes à capter chaque mouvement, chaque expression.

L'interview commence. Yann Barthès accueille chaleureusement Inès sur le plateau, mentionnant immédiatement son impressionnante ascension de l'Everest.

Yann : Alors, Inès, raconte-nous... L'Everest, c'est quelque chose de fou. Qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer dans cette aventure ?

Inès, avec son sourire caractéristique, prend un instant avant de répondre, jetant un bref coup d'œil dans ma direction, comme pour puiser un peu de force.

Inès : C'est vrai que c'est un truc de fou. Mais c'était un rêve de gosse. J'ai toujours été fasciné par les montagnes, les défis. Et l'Everest, c'est... c'est le sommet ultime, littéralement.

Yann : Comment ça s'est passé là-haut ? On voit souvent des images qui montrent des conditions extrêmes. C'était aussi difficile que tu l'imaginais ?

Inès : Encore plus difficile, en fait. Rien ne peut vraiment te préparer à ce que c'est là-bas. Le froid, le manque d'oxygène, les journées sans fin... C'est une expérience physique et mentale intense. Il y a eu des moments où je me demandais si j'allais vraiment y arriver. Mais au final, c'est ça qui rend l'aventure unique. Chaque étape est un challenge, et quand tu arrives en haut, c'est... c'est indescriptible.