Trois jours.
Trois jours qu'il est ici.
Trois jours que ce truc que je ressens ne fait que grandir.
Trois jours que j'essaie de faire taire mes pensées, sans y parvenir.
Trois jours qu'il dort dans mon lit et que son odeur s'est déjà imprégné dans la maison.
Il est assis devant la petite table du salon en trian de travailler sur ses cours d'anglais et sur ses fiches de révisons. Je suis au dessus de lui, sur le canapé en train de travailler moi même sur mes cours.
Ces trois derniers jours ont été beaucoup plus calme que je ne l'aurais pensé, vu son caractère. Il s'est un peu plus ouvert à moi et m'a raconté quelques souvenirs qu'il a de sa défunte sœur dont j'ai appris la mort pendant ces trois jours.
Je pense que je préfère le Sam ouvert, calme, et recéptif que le Sam de l'université.
Son téléphone n'arrête pas de vibrer depuos tout à l'heure mais il a l'air de ne pas le remarquer.
— Sam, ton téléphone n'arrête pas de vibrer sur la table! lui indiqué-je en le pointant du doigt.
Il relève la tête de son cahier pour le poser sur le téléphone, ennuyé.
— Ça ne doit pas être important...
À peine il a fini de dire cette phrase que le téléphone vibre de plus bel. Il le prend, toujours avec cette expression ennuyée sur le visage et le déverrouille.
Son visage se décompose au fur et à mesure qu'il lit le message. Je me demande ce qu'on a bien pu lui envoyer pour qu'il réagisse comme ça.
— Sam, est-ce que ça va? osé-je demander.
Il relève la tête de l'écran de son téléphone pour venir poser son regard sur moi, qui a changé.
— Est-ce que tu pourrais m'amener à l'hôpital... s'il te plaît?
Ses yeux se remplissent de larmes qui n'attirent pas à couler. Je n'aime pas voir des gens dans cet état parce qu'après je vais me sentir mal même si je n'ai rien fait.
— D'accord soufflé-je.
Je marche en direction du porte-manteau et prends mon manteau, le sien que je lui tend, me chausse et prends les clés de la voiture. À peine ai-je posé un pied à l'extérieur que le vent froid me fouette en plein visage, me faisant frissonner par la même occasion. Sam me suit sans prononcer un seul mot, comme si la nouvelle qu'il avait reçu l'avait rendu muet. Il agit comme un humanoïde qu'on contrôlerait à distance.
On monte en silence dans la voiture dans laquelle jalumme directement le chauffage. Ce vent qui fouette à l'extérieur n'est qu'un aperçu de cet hiver. Je démarre le véhicule et commence à avancer pour nous conduire jusqu'à l'hôpital.
Il est silencieux et semble prêt à pleurer à tout moment.
Dis-moi ce qui ne va pas! Avais-je envie de supplier.
L'hôpital ne se situant pas à une très longue distance de chez moi, ne nous prend pas 15 minutes avant d'y arriver.
Je gare la voiture dans le parking sous-terrain sans couper le moteur.
— Sam, qu'est ce que...
Je l'entends renifler dans son coude ce qui me fait m'arrêter dans mon élan.
— Tu pleures?
Non, il pisse. Ça se voit qu'il est en train de pleurer.
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Sokhiev
RomanceDepuis ses années de lycée, Sam a toujours été celui qui comme on l'appelle " un coureur de jupons ". Il changeait de petite amie comme on change de chaussures. Depuis sa dernière rupture, Édouardo n'a plus jamais eu de relation. Il pensait qu'il ne...