Le liquide froid glisse lentement dans ma gorge. Ça faisait longtemps que je n'avais pas bu cette bière que l'on a découvert avec ma mère lors de notre voyage en Haïti. Cette île regorge de beaux paysages, de belles personnes, d'une belle histoire. C'est en y allant que j'ai compris pourquoi on la nomme La Perle des Antilles. Malgré les problèmes politiques de ce pays, les gens continuent de se battre pour sauver leur pays et à être accueillant. Et dire qu'il y est allé aussi, mais pas la même année.Son regard qui se fait de plus en plus pesant sur moi me fait relever la tête vers lui. Il ne cesse de détailler mon visage, mes lèvres, mon cou, ma pomme d'Adam. Il avale rapidement sa salive quand mon regard se pose sur lui et que je l'ai cramé.
— Pourquoi tu me regardes comme ça?
— Euh... non rien d'important, laisse tomber.
Il secoue sa tête comme pour chasser des idées qui commençaient à lui monter à la tête. Je ne pense pas que ce soit à cause de la bière puisque ce n'est pas de l'alcool fort.
— Edouardo, t'es sûr que ça va?
— Oui, ne t'en fais pas. Je viens juste de me souvenir que j'avais oublié de faire quelque chose, mais rien d'important.
Il ne me regardait jamais dans les yeux tout au long de sa phrase, comme si me regarder dans les yeux le dérangeait. J'allais lui répondre quand j'entends sonner à la porte, pourtant, je n'attends personne. La personne continue d'appuyer sur la sonnette qui joue une petite chansonnette à l'intérieur de la maison.
Je me lève et pars ouvrir la porte pour voir qui peut bien venir me voir aujourd'hui. Ma mère est à l'hôpital et elle est censée sortir aujourd'hui mais ne pourra pas conduire, donc impossible que ce soit elle, je n'ai rien commander.
Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu ma mère devant, se tenant sur des béquilles. Elle avait un plâtre sur la jambe droite. Derrière elle, se tient la mère d'Elena qui me salue avec de grands gestes de la main. Je lui renvoie son salut avant de me concentrer sur ma mère. Elle me regarde de la tête au pieds avant de me donner un petit coup avec ses béquilles.
— Va t'habiller, tu vas tomber malade!
Avec ce qui c'est passé j'ai totalement oublié que j'étais torse nu devant un mec sur lequel je n'arrête pas de me faire des films et ça ne m'a pas du tout dérangé.
— Bon, tu me laisses entrer ou je dois mourir ici? raille-t-elle.
Je me tasse sur le côté pour lui laisser le passage. Je sens du mouvement derrière moi, ce qui me fait pivoter vers le coupable. Edouardo se tenait derrière moi, sa tête passant par-dessus mon épaule.
— Bonsoir Madame...
— Valeria, appelle-moi Valeria et tutoie-moi, je vais me sentir vieille. le coupe-t-elle
Je ne l'avais même pas senti s'approcher, encore moins vu passer sa tête. Ma mère nous regarde tour à tour avant de lui offrir son plus beau sourire.
— Maman, tu es vieille! riposté-je
Comme réponse, elle lève un sourcil et me lance un regard qui se traduit par: "Ne plaisante pas avec moi, p'tit insolent."
— T'as de la chance que je sois en béquille...Sinon, que faisiez-vous avant mon arrivée.
Pendant qu'elle passe toutes les pièces du rez-de-chaussée au scanner, je referme la porte et m'avance vers les escaliers pour aller enfiler un t-shirt. Entre-temps, Edouardo avait quitté mon épaule pour aller rejoindre ma mère qui était déjà dans la cuisine en train de vérifier mon frigo.
À chaque fois qu'elle vient, elle ne peut pas s'empêcher de fouiner partout. Même si je suis adulte maintenant et que je peux très bien me débrouiller seul, elle vient tout de même m'aider parfois, continue de fouiner dans mes affaires. Selon elle et pour elle, je suis et je resterai le petit Sam qui courait partout dans le jardin et qui courait voir sa mère s'il s'est fait mal. Je les laisse discuter et monte dans ma chambre.
***
— Je vais vous laisser, je dois rentrer. nous avertit-il
Quand je suis descendu, je les ai trouvés en train de discuter de tout de rien, je me suis arrêté à quelques marches pour mieux les observer, par moment, ils riaient. Ma mère a cette capacité pour nouer des liens avec quiconque. Elle peut sembler froide aux premiers abords, mais quand tu la connais bien, c'est un rayon de soleil. Elle a un franc parler propre à elle, si quelque chose ne lui plaît pas, elle n'aura pas peur de le dire.
— Rentre bien, et fais attention sur la route. lui avise ma mère.
Il lui offre un sourire en guise de réponse en partant chercher son manteau pour se préparer à partir. J'aime être en sa compagnie, même si par moment, je m'égare dans mes pensées.
— Tu ne vas pas lui dire au revoir? me demande ma mère en chuchotant pour que je sois le seul à entendre.
J'attends qu'il finisse de mettre ses chaussures avant d'aller tenir la porte pour lui céder le passage et lui dire au revoir.
— Bon, commence-t-il, merci de m'avoir invité et à demain.
— Encore désolé pour ce qu'a dit Elena.
— Oh, ne t'en fais pas, c'est déjà oublié et je sais que tu n'aurais jamais dit ça de moi.
Il ne me laisse pas le temps de répliquer puisqu'il me donne dos et marche jusqu'à sa voiture. Même si ce qu'Elena a dit n'était pas de ma faute, je me sens tout de même coupable parce que c'est moi qui l'ai laissé dormir ici et que c'est moi qui ai invité Edouardo chez moi. Je ne m'attendais surtout pas à ce qu'elle a dit.
Il faut que Josh soit au courant.
Il sera très ravi de l'apprendre, lui qui ne la portait pas trop dans son cœur.
Je reste debout devant mon entrée à le regarder partir. J'allais refermer quand je le vois me saluer de sa main et lancer un À plus avant de disparaître pour de bon.
— Je sais que tu n'aimes pas que je fouilles mon nez dans tes affaires, mais, je suis quasi sûre que le petit t'aime bien.
— Maman!!! Déjà, il fait deux têtes de plus que toi, de plus impossible qu'il s'intéresse à moi.
Elle tapote la place à côté d'elle sur le canapé sur lequel elle s'était installée entre- temps.
— Tu me ressembles plus que tu ne le pense et pourquoi tu penses que c'est impossible?
— Il est tard, on discutera demain à mon retour des cours. En attendant, je t'accompagne dans ta chambre.
Elle abandonne sachant que je ne dirai rien de plus à part ce qu'elle sait déjà. Le reste, elle le saura en temps et en heure voulu.
COUCOUUUUUU, comment allez-vous?
On se retrouve après un petit moment de pause.
Juste petite chose, les gens qui lisent les histoires des gens sans liker là, ça vous plaît🤨👹?
Vous avez juste à appuyer sur un bouton et c'est tout, on vous demande pas de payer pour ça.
Bon, fermons la parenthèse, j'espère que le chapitre vous a plu comme les précédents, bisous 💕✊🏽.
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Sokhiev
RomanceDepuis ses années de lycée, Sam a toujours été celui qui comme on l'appelle " un coureur de jupons ". Il changeait de petite amie comme on change de chaussures. Depuis sa dernière rupture, Édouardo n'a plus jamais eu de relation. Il pensait qu'il ne...