Échos d'un amour perdu

Première interaction

La nuit était tombée sur La Rochelle, enveloppant la ville d'une obscurité douce, entrecoupée de lumières scintillantes. Léna s'était glissée sous les draps, épuisée par une journée de réflexions, mais son esprit restait en alerte, attendant la rencontre avec Hugo qui lui était devenue si précieuse. Chaque nuit était un combat entre la douleur de son absence et l'espoir de le revoir dans ses rêves.

Cette nuit-là, elle s'endormit presque instantanément, l'esprit hanté par la perspective de retrouver son amour. Lorsqu'elle ferma les yeux, elle fut immédiatement transportée dans cet espace entre le rêve et la réalité, un lieu qu'elle commençait à reconnaître.

Elle se tenait sur une plage déserte, le sable chaud sous ses pieds, et les vagues qui venaient lécher le rivage semblaient murmurer des secrets. Léna leva les yeux, et son cœur se mit à battre plus vite. Là, devant elle, se tenait Hugo, aussi magnifique que dans ses souvenirs. Son visage rayonnait d'une lumière douce, et bien qu'il fût toujours transparent, il semblait plus tangible que jamais.

— Léna ! appela-t-il, sa voix résonnant comme une mélodie familière. Elle avança vers lui, son cœur débordant d'émotion.

— Hugo ! s'écria-t-elle, les larmes aux yeux. Je... je peux te voir !

Il lui sourit, un sourire plein de tendresse et de mélancolie. Mais elle pouvait aussi voir la tristesse dans ses yeux.

— Oui, je suis là. Mais il y a tant de choses à dire... tant de choses à comprendre, répondit-il, sa voix teintée d'urgence.

Léna sentit son cœur se serrer. Elle voulait l'étreindre, mais elle savait qu'il était intangible, pris dans une réalité entre deux mondes. Elle devait se concentrer.

— Pourquoi es-tu là, Hugo ? Pourquoi n'as-tu pas pu partir ?

Il se détourna un instant, regardant les vagues qui dansaient sous la lune. Puis, il revint à elle, le regard déterminé.

— Je ne peux pas partir tant que je n'ai pas découvert la vérité sur l'accident. Quelque chose ne va pas, Léna. Je me souviens de détails étranges. Une lumière, une voiture... il y avait quelqu'un d'autre sur la route. Mais je ne sais pas qui, ni ce qui s'est réellement passé.

La voix de Hugo tremblait légèrement, et Léna réalisa que ce qu'il lui révélait était bien plus qu'un simple récit d'un accident. C'était une part de lui qui était encore attachée à ce monde, cherchant désespérément à résoudre un mystère qui le retenait prisonnier.

— Je veux t'aider, Hugo, dit-elle, la détermination se mêlant à sa tristesse. Je ne peux pas te laisser ici, dans l'incertitude. Je ferai tout ce qu'il faut pour découvrir la vérité.

Elle sentait une chaleur émaner de lui, comme une vague d'espoir. Hugo s'approcha d'un pas, son regard vibrant d'émotions.

— Merci, Léna. Cela signifie tellement pour moi. Mais je ne sais pas par où commencer. Mes souvenirs sont flous, comme des ombres dans ma tête. Je crains de ne jamais retrouver la vérité sans toi.

Léna hocha la tête, son esprit s'emballant à l'idée de tout ce qu'ils pourraient découvrir ensemble.

— Peut-être que je peux m'en souvenir. Nous devons réfléchir à ce qui s'est passé cette nuit-là, à ce que nous avons fait avant l'accident. Peut-être qu'il y a des indices qui nous aideront à comprendre.

Les yeux de Hugo s'illuminèrent.

— Oui, peut-être que si nous rassemblons les morceaux, nous pourrons faire la lumière sur cette nuit. Mais fais attention, Léna. Il se peut que ce ne soit pas facile. Il y a peut-être des personnes qui ne veulent pas que la vérité soit découverte.

Elle sentit une vague de peur l'envahir. Mais elle savait que sa détermination était plus forte que son appréhension. Elle avait besoin de lui. Elle ne pouvait pas le laisser seul, perdu entre les mondes.

— Je ferai face à tout, Hugo. Pour toi, je ferai tout. Nous allons y arriver.

Ils restèrent là un moment, se regardant dans les yeux, l'écho de leur amour palpable entre eux. C'était un mélange d'espoir et de désespoir, une promesse silencieuse de se battre pour la vérité et pour leur lien, quoi qu'il arrive.

La lumière de la lune se mit à scintiller autour d'eux, et Léna ressentit un frisson. C'était le moment de la séparation.

— Je dois y aller, Léna. Mais je reviendrai. Chaque nuit, je serai là. Rappelle-toi, notre amour peut transcender tout cela. Nous pouvons résoudre ce mystère ensemble.

— J'attendrai, murmura-t-elle, les larmes aux yeux. Je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir.

Et alors qu'il commençait à s'effacer, une sensation de paix l'envahit. Elle sut qu'ils allaient trouver la vérité. Ils avaient désormais un but, une mission commune. Leur amour, malgré les épreuves, les rapprochait plus que jamais.

Léna se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade, mais avec une détermination renouvelée. Elle avait enfin eu une conversation réelle avec Hugo. C'était un pas vers l'avant, un lien qui s'était renforcé. Elle se leva, prête à affronter la journée, sachant qu'elle devait rassembler toutes les informations qu'elle pouvait trouver sur cette nuit-là. Elle avait l'impression qu'une nouvelle aventure commençait, une enquête pour découvrir la vérité qui pourrait libérer Hugo et leur amour.