Une nouvelle lumière

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Des années s'étaient écoulées depuis que Léna avait fait ses premiers pas sur le chemin de la reconstruction. Aujourd'hui, elle se tenait sur une plage dorée, les vagues caressant doucement le sable sous ses pieds. Le soleil déclinait à l'horizon, teintant le ciel de teintes orange et rose, comme une toile vivante, tandis qu'une brise légère dansait autour d'elle.

Léna inspira profondément, remplissant ses poumons d'air salin. Chaque fois qu'elle se trouvait près de l'océan, elle se sentait chez elle, comme si elle était à la croisée des chemins entre le passé et l'avenir. Elle avait appris à accepter la douleur, à vivre avec les souvenirs d'Hugo, non pas comme une charge, mais comme une partie intégrante de son voyage.

Elle regarda au loin, là où le ciel rencontrait l'eau, et un sourire apaisé se dessina sur ses lèvres. Les souvenirs de leurs moments ensemble affluaient dans son esprit : leurs rires sur la plage, les promenades au clair de lune, et les promesses qu'ils s'étaient faites. Ces souvenirs, autrefois douloureux, avaient pris une nouvelle forme, une essence d'amour qui brillait à travers la tristesse.

Dans cette lumière dorée, Léna se sentait remplie de gratitude. Elle avait voyagé, exploré de nouveaux horizons, et découvert des passions qu'elle n'aurait jamais soupçonnées. La photographie était devenue une forme d'expression pour elle, capturant non seulement la beauté du monde, mais aussi l'amour qui continuait à l'envelopper. Chaque cliché qu'elle prenait était une ode à la vie qu'elle avait construite après la perte d'Hugo.

Alors qu'elle marchait le long de la plage, une sensation de chaleur l'entoura. Elle s'arrêta un instant, fermant les yeux et se concentrant sur le doux murmure des vagues. Il y avait quelque chose de réconfortant dans l'air, une présence qu'elle avait appris à reconnaître au fil des années. C'était comme un doux câlin, une étreinte spirituelle qui lui disait qu'elle n'était jamais vraiment seule.

— Merci, murmura-t-elle, sa voix portée par le vent.

Elle ouvrit les yeux et, au loin, elle aperçut un groupe d'enfants jouant dans le sable, riant et courant avec insouciance. Elle se souvint de sa propre enfance, des jours passés à s'amuser sans souci, et une vague de joie la traversa. Léna avait compris que la vie, bien que parfois douloureuse, était également remplie de moments de bonheur et de lumière.

Un léger souffle de vent caressa son visage, et elle ferma à nouveau les yeux. Elle se laissa porter par cette sensation, se remémorant les mots d'Hugo, ses encouragements à vivre pleinement, à ne jamais oublier d'aimer. La voix de son cœur résonnait avec force.

— Vis, Léna. Aime, rêve, et n'aie jamais peur de l'avenir.

Elle se mit à marcher à nouveau, chaque pas lui permettant de se libérer des chaînes du passé. Les vagues formaient des motifs sur le sable, des dessins éphémères qui disparaissaient aussi vite qu'ils apparaissaient, tout comme les épreuves de la vie. Mais Léna savait maintenant qu'elle pouvait toujours reconstruire.

Elle s'arrêta pour ramasser un coquillage, et en l'observant, elle remarqua que sa surface était rugueuse et imparfaite, mais qu'elle contenait une beauté unique. Tout comme elle. Tout comme Hugo. Tout comme leur amour. Ces imperfections faisaient partie de leur histoire, des souvenirs qui brillaient avec une lumière propre et chaleureuse.

Une pensée traversa son esprit, une douce conviction. Hugo serait toujours avec elle, non pas comme une présence fantomatique, mais comme une lumière guidante, une force l'encourageant à avancer.

Léna s'installa sur le sable, les yeux rivés sur l'horizon. Le soleil commençait à se coucher, ses rayons réchauffant son visage. Elle se mit à sourire, un sourire qui n'était pas seulement un reflet de nostalgie, mais de bonheur et de paix.

— Je t'aime, Hugo, dit-elle tout haut, comme si le vent pouvait porter ses mots au-delà des limites de ce monde.

Alors qu'elle s'enfonçait dans ses pensées, un éclat de lumière illumina le ciel au-dessus d'elle, comme un dernier signe, une promesse que leur amour était éternel et qu'il continuait de vivre à travers elle. Léna se sentit remplie d'une douce sérénité. Elle savait qu'elle était prête pour tout ce que l'avenir lui réservait.

Le soleil s'enfonça lentement sous l'horizon, laissant place à la nuit. Les étoiles commencèrent à scintiller dans le ciel, et Léna ferma les yeux, prête à accueillir chaque nouveau jour qui se présenterait à elle. Dans son cœur, elle savait qu'elle porterait toujours Hugo avec elle, comme une lumière éclatante, une source d'inspiration et d'amour éternel.

Elle se leva, se retourna une dernière fois vers la mer, et repartit sur le chemin du retour, un léger sourire sur les lèvres. La vie continuait, pleine de promesses et d'espoir, et elle était prête à la vivre pleinement.

Échos d'un amour perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant