Échos d'un amour perdu

Mystère autour de l'accident

Le lendemain matin, Léna se réveilla avec une résolution nouvelle. Elle était déterminée à faire avancer leur enquête. La conversation avec Hugo dans le monde des rêves l'avait remplie d'un nouvel espoir. Elle devait fouiller dans les souvenirs de cette nuit tragique et découvrir ce qui s'était réellement passé. Chaque détail comptait, chaque indice pouvait les rapprocher de la vérité.

Après un rapide petit-déjeuner, elle se mit au travail. Elle se souvint de la route qu'ils avaient empruntée, de l'endroit où l'accident s'était produit. Elle se rappelait même de quelques lieux aux alentours, des cafés, des points de vue. Peut-être que quelqu'un, quelqu'un qui se trouvait là ce soir-là, pourrait leur fournir des informations cruciales.

Elle commença par interroger ses amis et sa famille, mais peu avaient été témoins de l'accident. Alors qu'elle se sentait découragée, une idée lui vint à l'esprit. Et si elle se rendait sur les lieux de l'accident pour discuter avec des passants ? Cela pourrait sembler risqué, mais elle savait que c'était nécessaire. Hugo l'encourageait à chaque instant, sa présence douce l'enveloppant comme une étreinte chaleureuse.

Plus tard dans la journée, Léna se dirigea vers le virage sinueux où l'accident avait eu lieu. Les souvenirs lui revinrent en mémoire, mélangeant la tristesse et la nostalgie. En approchant de l'endroit, elle ressentit une étrange connexion, comme si chaque pas la rapprochait un peu plus de la vérité.

Lorsqu'elle arriva, elle s'arrêta un moment pour observer la route. Les arbres bordant le chemin étaient les mêmes, le ciel était toujours aussi changeant, mais elle savait que cette nuit-là, tout avait été différent. Elle ferma les yeux, cherchant à ressentir l'énergie de ce lieu. Peut-être qu'il y avait encore des échos des événements qui s'étaient déroulés.

Tout en marchant le long de la route, Léna aperçut un petit café, « Le Virage », juste à quelques mètres du lieu de l'accident. Elle se souvint de l'avoir remarqué lors de sa dernière visite. Elle décida d'y entrer pour discuter avec le propriétaire. Peut-être qu'il avait vu quelque chose cette nuit-là.

Elle entra dans le café, où l'odeur du café fraîchement moulu emplit ses narines. Une petite cloche tinta au-dessus de la porte, et une serveuse souriante l'accueillit.

— Bonjour ! Que puis-je vous servir ? demanda-t-elle.

— Bonjour ! Je suis ici pour parler avec le propriétaire, si possible. Il s'agit d'un incident qui s'est produit sur la route, il y a quelques semaines.

La serveuse hocha la tête et se dirigea vers l'arrière du café. Quelques instants plus tard, un homme d'une cinquantaine d'années, au visage marqué par le temps, apparut. Ses cheveux grisonnants et son regard vif lui donnaient une allure sage.

— Bonjour, mademoiselle. J'ai entendu que vous souhaitiez me parler d'un accident, dit-il d'une voix grave.

Léna se présenta et lui expliqua les circonstances de l'accident d'Hugo. Elle se sentit nerveuse, mais déterminée.

— J'étais là ce soir-là, sur la route, au moment de l'accident. Je me suis même arrêté pour voir ce qui s'était passé, avoua-t-il.

Léna se redressa, attentive.

— Vous avez vu quelque chose ? Un autre véhicule, peut-être ?

L'homme sembla réfléchir un moment, puis hocha la tête.

— Oui, il y avait effectivement une voiture. Une berline noire, si je me souviens bien. Elle circulait très vite, dépassant les autres voitures. Je ne sais pas si elle était impliquée dans l'accident, mais... c'était étrange. Je me souviens de la lumière de ses phares qui a éclairé la route juste avant que l'accident ne se produise.

Le cœur de Léna se mit à battre plus vite.

— Avez-vous noté le numéro de la plaque d'immatriculation ou une autre caractéristique de ce véhicule ?

— Malheureusement, non. C'était déjà tard et j'étais assez loin pour voir clairement. Mais je sais qu'il y avait quelque chose d'inhabituel dans la façon dont cette voiture conduisait. Elle a disparu dans la nuit peu après, comme si elle savait qu'elle avait causé un problème.

Léna remercia le propriétaire et sortit du café, le cœur battant. Une berline noire... Cela pouvait être un indice crucial. Hugo était là, flottant à ses côtés, et elle pouvait presque sentir son excitation.

— Léna, tu as fait un excellent travail, murmura Hugo, sa voix résonnant doucement dans son esprit. Tu es sur la bonne voie. Nous devons maintenant essayer de retrouver des témoins supplémentaires.

La chaleur de sa présence lui apportait du réconfort, et elle se mit en route, déterminée à explorer la ville, à poser des questions.

Le lendemain, Léna décida d'interroger les habitants des quartiers environnants, espérant que quelqu'un d'autre aurait remarqué cette fameuse berline noire. Elle s'arma de courage et s'approcha des personnes dans la rue, leur parlant de l'accident, cherchant des détails sur ce qu'elles avaient vu cette nuit-là.

À la fin de la journée, elle avait rassemblé quelques témoignages. Deux autres personnes avaient également mentionné avoir vu la berline noire, mais aucune d'entre elles ne pouvait donner plus d'informations. Léna nota tout ce qu'elle pouvait. Les détails étaient flous, mais chaque témoignage ajoutait une pièce au puzzle qu'ils essayaient de résoudre.

Le soir venu, alors qu'elle se préparait à s'endormir, Léna se sentit submergée par les émotions. Ils étaient enfin sur la bonne voie, mais le chemin était encore long. Elle ferma les yeux, impatiente de retrouver Hugo dans son rêve, de partager ses découvertes avec lui.

Lorsque la nuit tomba, elle se retrouva à nouveau sur la plage, la lumière de la lune dansant sur les vagues. Hugo l'attendait, l'air à la fois serein et déterminé.

— Léna, tu es incroyable ! Je savais que tu réussirais à trouver des indices, lui dit-il, son regard pétillant.

Elle lui raconta tout ce qu'elle avait découvert, la berline noire et les témoignages. À mesure qu'elle parlait, elle voyait l'excitation grandir dans ses yeux.

— C'est un grand pas en avant, murmura-t-il. Chaque détail compte. Nous devons maintenant essayer de trouver ce véhicule, de comprendre pourquoi il était là cette nuit-là.

Léna hocha la tête, son cœur battant d'anticipation. Ils étaient ensemble dans cette quête, unis par leur amour et leur détermination.

— Je ferai tout ce qu'il faut, Hugo. Nous allons découvrir la vérité.

Hugo s'approcha d'elle, sa présence illuminant l'obscurité.

— Ensemble, nous allons réussir. Je le sens.

Leurs regards se croisèrent, et dans ce silence partagé, ils savaient qu'ils n'étaient pas seuls. L'espoir les guidait, et chaque jour qui passait les rapprochait un peu plus de la lumière qui pourrait les libérer tous les deux.