Les jours se transformèrent en semaines, et Léna trouva un semblant de normalité dans sa routine quotidienne, même si la douleur de la perte d'Hugo demeurait omniprésente. Chaque matin, elle se réveillait avec une profonde nostalgie, mais aussi une détermination à honorer sa mémoire. La lumière du jour filtrant à travers les rideaux semblait lui murmurer que Hugo veillait sur elle, qu'il était là, dans chaque souffle de vent et dans le chant des oiseaux qui lui rappelaient leurs moments ensemble.
Avec le temps, Léna commença à faire des changements. Elle débarrassa son appartement de tous les souvenirs qui l'étouffaient, mais garda quelques objets chers : un livre qu'il lui avait offert, une photo d'eux deux lors de leur première sortie, et un collier qu'il lui avait offert pour son anniversaire. Ces objets, bien que chargés d'émotions, devinrent des symboles de la force de leur amour, et non de sa perte.
Léna se mit à réfléchir à tous les projets qu'ils avaient envisagés ensemble, aux rêves de voyages qui avaient illuminé leurs soirées. Elle se souvenait de leurs discussions sur l'Italie, la Grèce et l'Espagne, des pays qu'ils désiraient explorer main dans la main.
Un jour, alors qu'elle feuilletait un carnet de croquis dans lequel Hugo avait dessiné des paysages de ces pays, une idée germa dans son esprit : pourquoi ne pas réaliser ces rêves, même seule ?
Elle commença à planifier son premier voyage. Le choix se porta sur l'Italie, ce pays vibrant de couleurs, de culture et de gastronomie. Elle acheta un billet d'avion pour Florence, une ville qui avait toujours été sur leur liste. La perspective de partir la remplissait d'excitation et d'anxiété, mais la pensée qu'Hugo l'accompagnerait d'une certaine manière la réconfortait.
Les jours précédant son départ, Léna se consacra à la préparation. Elle étudia les guides, apprit quelques phrases en italien, et prépara une liste des lieux incontournables à visiter. Chaque pas dans cette nouvelle aventure semblait être une façon de dire à Hugo : « Regarde ce que je fais pour nous. »
Le jour de son départ arriva. Léna se tenait à l'aéroport, le cœur battant, entourée de gens qui semblaient si pressés. Elle ferma les yeux un instant, se remémorant ses dernières conversations avec Hugo, la chaleur de son étreinte, et la douceur de son regard.
— Je vais le faire, murmura-t-elle, le cœur plein de courage. Pour nous.
Lorsqu'elle arriva à Florence, la beauté de la ville la submergea. Les façades colorées des bâtiments, les petites ruelles pavées et l'odeur des pâtisseries fraîches la transportèrent immédiatement. Léna se mit à explorer, se laissant guider par son instinct.
Elle visita la célèbre galerie des Offices, où elle s'émerveilla devant les chefs-d'œuvre de Botticelli et de Léonard de Vinci. Chaque tableau semblait lui parler, lui chuchotant des secrets que seule une âme touchée par l'art pouvait entendre.
Dans une petite trattoria, elle se mit à savourer des plats qu'elle avait toujours rêvé de goûter : des pâtes fraîches, une bruschetta délicieuse et un tiramisu fait maison. Assise à une table en terrasse, elle leva son verre à la lumière du soleil, un sourire sur les lèvres.
— À nous, Hugo, murmura-t-elle.
Au fond de son cœur, elle savait qu'il était là avec elle, veillant sur elle. Léna se sentit plus vivante que jamais, chaque expérience la rapprochant un peu plus de la paix.
Les jours se succédèrent, et chaque matin, elle se réveillait avec une sensation nouvelle. Elle se sentait guidée, comme si la présence d'Hugo l'encourageait à vivre pleinement. Elle visita le Ponte Vecchio, flâna dans les jardins de Boboli, et s'émerveilla devant le Duomo, chaque instant capturant l'essence de la vie.
Un soir, alors qu'elle se tenait sur une colline surplombant Florence, le soleil se couchant lentement à l'horizon, Léna ressentit une vague d'émotion. Elle prit une grande inspiration, fermant les yeux pour savourer la brise fraîche.
— Merci, Hugo, chuchota-t-elle. Grâce à toi, je peux ressentir tout cela.
Elle leva les yeux vers le ciel, une étoile filante traversa la voûte céleste, et elle se sentit soudainement apaisée. C'était comme si Hugo lui envoyait un signe, un rappel que l'amour ne s'éteignait jamais, qu'il pouvait continuer à briller même au-delà de la vie.
De retour en France, Léna savait qu'elle avait commencé un nouveau chapitre de sa vie. Elle avait découvert que la reconstruction ne signifiait pas oublier, mais plutôt intégrer ses souvenirs d'Hugo dans son nouveau parcours. Elle se sentait plus forte, prête à faire face aux défis qui l'attendaient.
Elle décida de continuer à voyager, à explorer de nouveaux horizons, chacun de ces voyages étant une célébration de l'amour qu'elle avait partagé avec Hugo. Elle s'inscrivit à des cours de photographie, se promettant de capturer les beautés du monde comme Hugo l'aurait fait.
Chaque clic de l'obturateur était une déclaration d'amour, un hommage à celui qui lui avait appris à apprécier la beauté de la vie.
Léna ne l'oubliait jamais. Elle portait Hugo dans son cœur, là où il continuerait à vivre à travers ses souvenirs et ses rêves. Elle avait appris à reconstruire sa vie, et avec chaque pas qu'elle faisait, elle savait qu'il serait toujours à ses côtés, l'encourageant à aimer, à rire, et à vivre pleinement.
VOUS LISEZ
Échos d'un amour perdu
RomanceDans la douce ambiance d'une petite ville côtière, Léna et Hugo vivent une romance aussi profonde qu'éphémère. Leur amour éclot sous le soleil, promettant des rêves de voyages et de complicité. Mais un tragique accident de voiture emporte Hugo, lais...