Ils étaient une soixantaine. Une soixantaine de jeunes, accompagnés par une poignée d'animateurs et par quelques professeurs de musique. Le chef d'orchestre leva sa baguette, et le silence se fit. Le concert allait commencer. Le premier accord résonna dans la salle, suivi par un solo de violoncelle. Le premier mouvement s'acheva, puis le second,... Chaque note qui s'envolait était un cadeau offert à toutes ces personnes qui avaient permis à ces jeunes de passer une semaine parfaite faite d'échanges, de rencontres, et surtout de musique dans un cadre bucolique, presque exotique! L'orchestre symphonique s'envolait littéralement, et il emmenait avec lui spectateurs, salle, ville, monde! Il s'éloignait dans le ciel pour frôler le monde si parfait du bonheur simple! Il virvoltait sur les portées, rebondissait sur les notes, glissait sur les clés, tout en suivant le rythme donné par la baguette. Les percussions tremblaient, les cordes vibraient, les vents respiraient. Mais déjà, les derniers accords retentirent, le voyage était fini. Les applaudissements bruyants ramenèrent les musiciens sur scène. Joyeusement, après le rappel, ils quittèrent la salle. Mais l'euphorie retomba rapidement. L'aventure était terminée, la semaine écoulée. Oh temps que rien ne peut retenir! Il y eu quelques larmes puis, un à un, les enfants rejoignirent leurs parents. Peu à peu, la salle se vida et redevint silencieuse. Seul restait la promesse que l'année suivante permettrait de faire revivre cette expérience fantastique!