Alors le garçon se leva:
-Je choque, je provoque? Tant mieux! Je vous dérange, cela vous gêne? Tant pis pour vous. Vous cherchez à me déstabiliser par tous les moyens, mais sans vous en rendre, vous avez fait de vos armes mes armes, aveugles que vous êtes! En me traitant de menteur, mes propos en ont intrigués plus d'un! En essayant de me faire taire, certains se sont indignés de vos méthodes et se sont retournés contre vous. Enfin, vous m'avez isolé avec une étonnante facilité. Fous que vous êtes, vous ne vous êtes même pas rendus compte que vous veniez de m'offrir ma plus grande force: je suis maintenant insaisissable, intouchable. Vous venez de créer cette chose que vous redoutiez depuis le départ de votre mascarade: je suis maintenant votre pire ennemi, car je suis la voix du peuple qui attend. Bafouez donc mes paroles, vos mensonges finiront par se contredire; venez donc me baillonez, et le monde saura que vous tremblez en pensant à mes pensées! Prenez donc des otages, mais je n'ai plus de famille. Cet otage fera partie du peuple, et c'est ce peuple qui viendra le délivrer! Oui, je dérange, oui je gêne, et j'en suis fier! Cette liberté que vous dites offrir ne suffira bientôt plus, et alors vous serez forcés de mettre un genou à terre face à nous. Patience, l'heure approche!