Tome I - Vengeance à la Belladone
C'est la merde !
Voilà ce que se dit Steel, un prospect, lorsque Knight, le sergent d'arme des Guardians of Hell, le recrute pour faire la lumière sur un meurtre dont les Gladiators accusent leur MC. Entre basse be...
La chose la plus difficile sur cette terre c'est d'y vivre. Soit brave, survis, pour moi.
(Buffy – Buffy contre les vampires)
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► Zombie – The Cranberries
Après la cérémonie, tout le MC et quelques Brebis, qui appréciaient Raf', se retrouvent dans le salon. Nom choisi par Asesino pour offrir un aspect plus familial au lieu, alors que rien de ce qui s'y passe d'ordinaire n'est tout public.
Mon regard balaye la foule : il manque trois membres. Certainement en faction à l'extérieur pour prévenir une quelconque incursion ennemie. Parce que, bien sûr, les Gladiators ont répondu à la force par la force. Du coup, ils sont en guerre. Même si apparemment, Smoke a demandé un entretien en terrain neutre avec notre Pres ' qui fait la sourde oreille.
Assise au bar, j'enquille avec mon quatrième shooter de vodka. Encore deux et conduire me sera impossible et il est hors de question de dormir ici.
Alors que je m'apprête à me redresser, Lissa, la Régulière d'Angel, s'installe à ma droite.
— Salut, Beauté, les conditions sont malheureuses, mais ça me fait plaisir de te voir, sourit-elle avec douceur.
Ses grands yeux bleus me détaillent et ses doigts manucurés courent jusqu'à ma joue, comme lorsque j'étais enfant. Un puissant sentiment de nostalgie me retourne les entrailles. Lissa nous a gardé plus souvent qu'à son tour après le décès de ma mère, elle n'était qu'une Brebis à l'époque. Elle avait déjà le cœur d'Angel et la confiance de mon père.
— Tu n'as pas peur d'être aperçue en compagnie de la paria du clan Mora ?
Mon ton tendre tranche avec mes mots.
— J'ai toujours eu un faible pour les outsiders, réplique-t-elle en faisant un vague signe de tête vers sa moitié.
Elle sourit et avec mon accord tacite me presse dans ses bras. Notre étreinte dure plus longtemps que lors d'habituelles retrouvailles, même après quatre ans sans se voir. Nous partageons notre chagrin en silence. Elle pleure sur mon épaule tandis que sa main qui caresse mes cheveux agit comme un baume apaisant.
Les personnes autour de nous parlent à voix basse. Certains, à notre image, se consolent les uns les autres. Rafael aurait détesté cette ambiance morose. Le connaissant, il aurait préféré que ça boive à sa santé, que ça gueule, chante et baise plus fort que jamais. C'était un bon vivant qui bouffait la vie.
Si l'énergie ne me manquait pas, j'exigerais de tous qu'ils se lèvent et respecte ce qu'il a toujours été. Cette mascarade est une insulte à sa mémoire. Et moi, je suis aussi faible que les autres à faire appliquer ses dernières volontés, s'il avait eu le temps de les formuler.