CHAPITRE 9

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« — Oh mon Dieu.

Non, tu peux m'appeler Dean. »

(Dean Winchester – Supernatural)

(Dean Winchester – Supernatural)

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► My name is – Eminem

Le Prospect se colle contre moi. Ses mains caressent chacune de mes courbes avec un appétit similaire au mien. Depuis mon arrivée, c'est la première fois qu'un semblant de piste se dessine et que je joins l'utile à l'agréable.

Steel est très bien fait de sa personne avec sa carrure de surplus de l'armée, ses yeux gris d'écorché vif, son menton volontaire et ses cheveux châtains coupés courts. Il a deux pieds gauches lorsqu'il s'agit de danser, mais dix doigts taillés pour le plaisir. Où du moins, le mien. Il n'y a pas de mauvais coup, juste des incompatibilités.

Il continue de boire à même mon décolleté et entre deux frôlements un peu osés, il balance des noms au hasard. Malgré les indices distillés, pour le moment, il est très loin du compte. J'ai beau lui répéter que c'est le nom d'une fleur, le Prospect n'y connaît rien en botanique. La notion de poison ajoutée ensuite ne l'a pas plus éclairé.

— Dahlia ! tente-t-il alors que ses lèvres ourlées courent sur ma mâchoire.

— Hey ! Tu progresses, au moins, c'est une plante, mais non, ce n'est pas ça.

Sa bouche qui est descendue dans mon cou gronde de frustration.

— On va fumer !

Sa voix embrumée par l'alcool ne demande pas, elle exige. Sans protester, je l'accompagne à l'extérieur. L'air est doux. C'est ce que j'aime le plus en Floride, il fait presque toujours bon. Et l'odeur caractéristique des embruns n'est jamais loin.

Quels arbres remuent sous l'influence d'une légère brise. Raf' m'avait dit une fois que notre mère se servait du vent pour nous rappeler qu'elle nous aimait malgré la mort. C'est des conneries, mais à l'époque, ça avait un peu apaisé mon cœur d'enfant meurtrie.

À ma droite, Steel allume son cancer en tube. Il tire dessus comme un malade en me jetant des coups d'œil en coin. Cette lueur dans ses yeux quand il les pose sur moi prouve qu'il est à point. Maintenant, il reste à savoir s'il est assez alcoolisé pour discuter.

Mon regard se porte sur la façade. Je feins une moue horrifiée en découvrant les impacts de gros calibres, laissée par les Gladiators lors de leur descente éclaire.

— Mais... qu'est-ce qui s'est passé ?

Me voilà en route pour les Oscars.

Il grimace et glisse une main dans ses cheveux coupés courts.

— Les potes d'un type qui s'est fait butter sont v 'nues s'défouler sur nous pour l'venger, m'explique-t-il.

Mon cœur s'emballe. C'est la première fois qu'un des gars me parle aussi ouvertement de la fusillade. La bouche sèche, je tente de garder un air dégagé.

GUARDIANS OF HELLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant