CHAPITRE 2

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Just 'cause your blood doesn't mean your family. (Supernatural – Dean Winchester)

 (Supernatural – Dean Winchester)

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Carry on Wayward son — Kansas

Les yeux rivés sur les hanches à demi nues de la Brebis qui s'agite devant moi, j'avale une nouvelle gorgée de 'sky. Pour une fois que je suis pas de garde ou envoyé à l'autre bout de la Floride pour récupérer un putain de paquet.

La fille grimpe sur mes cuisses et frotte sa chatte contre ma jambe droite. Très vite, des gémissements lascifs lui échappent, alors qu'elle s'appuie sur mon torse. Le son et l'image sont à la hauteur de mes espérances et balancent un grand coup de taser dans ma queue qui se dresse.

Bordel !

Sa paume me caresse à travers le tissu tandis qu'elle continue de se faire plaisir sur mon quadriceps. Déjà à l'étroit dans mon jean, mes dents décident de ne pas arranger mon cas en saisissant ses mamelons tendus qui dansent sous mon nez. Ma langue frôle son sein et la tentatrice se cambre en m'intimant de lui en donner plus.

Un sourire affamé naît sur mes lèvres, alors qu'une de mes mains glisse dans ses cheveux et que l'autre libère son nichon de sous son t-shirt.

Je l'avale goulument, faisant fi de mes potes qui baisent ou boivent en matant. Les soirées où les Brebis sont là sont mes préférées. Son parfum de monoï se mélange à merveille avec les effluves d'alcool et de clopes qui gravitent autour de nous. Sa peau veloutée contraste avec toutes les saloperies que je rêve de lui faire.

Portée par le moment, elle plonge ses doigts dans mon froc et m'astique le manche avec un entrain qui m'arrache un râle. Perdu dans des sensations toutes charnelles, j'entends qu'on se racle la gorge à ma droite, mais ne le prend pas pour moi. Le signe d'impatience s'intensifie et je gronde contre la clavicule de la nana qui poursuit ses caresses.

Mon regard rencontre les traits juvéniles de Happy, ses yeux bleu délavé me suppliant déjà alors qu'il n'a pas encore ouvert la bouche.

— C'est mort !

— Tu sais même pas ce que je vais te demander, s'offusque-t-il.

Pas perturbée pour deux sous par la conversation qui se tient autour d'elle, la gourmande se glisse entre mes cuisses et s'attelle à défaire mon jean.

— Ça impliquera forcément que cette délicieuse petite bouche n'aille pas sur ma queue !

D'un geste, je lui intime de prendre de l'air, mais loin de s'en offenser, il passe une main désolée dans son épaisse tignasse rousse.

— Me force pas à le faire, Steel, me menace-t-il en employant un ton faussement navré.

Mes doigts qui massaient les épaules de la Brebis se figent alors que mes yeux se relèvent vers Happy.

Ce connard jubile ! Enfoiré de merde !

— Je suis officiellement membre du MC et toi, tu n'es qu'un Prospect, me rappelle-t-il en redressant son mètre quatre-vingt de muscles.

Salopard !

Un regard mauvais part dans sa direction alors que ses sourcils font une ola sur son front pour saluer sa victoire.

— Remplace-moi au portail, assène-t-il, enfin.

C'est un ordre, impossible de refuser.

La colère tournoie dans ma tête comme un cyclone prêt à embarquer mon pote d'enfance avec lui jusqu'en Arizona. Les dents serrées, je bloque le poignet de la fille qui lève une moue surprise sur moi. Ses pupilles dilatées annoncent la couleur. Un peu plus et je faisais une connerie.

— Bouge de la et rentre chez toi.

Elle m'observe offusquée, croisant ses bras sur sa poitrine.

— J'fais ce que j'veux, connard ! crache-t-elle en titubant plus loin.

Ma main plonge dans ma poche pour attraper mon téléphone et frôle ma gaule du démon en passant. Elle frétille de mécontentement dans mon calbut alors que je photographie la Brebis de dos et la balance sur le groupe du MC :

« Brebis raide défoncée ! »

Une fois ma première mission remplie, je pivote vers Happy qui a déjà disparu. Il discute avec Trisha au comptoir, la Brebis qui n'en est plus une, puisqu'il est à deux doigts d'en faire sa Régulière.

Tout s'explique. Ce crétin amoureux a foncé à l'intérieur en plantant son tour de garde devant la grille du MC dès qu'il l'a vu rappliquer.

— Abruti ! maugréé-je en me dirigeant vers l'extérieur.

Devant le bar, qui abrite dans son ventre notre MC, une pluie battante tombe. Agacé, je rabats ma capuche et m'installe sous l'arbre près de l'entrée pour surveiller les arrivées. Une clope rejoint mes lèvres, autant par envie que pour tuer l'ennui.

Le bruit de la fête me parvient dans mon dos et je tente de l'ignorer.

Quand est-ce que je serais enfin membre, putain ! Je ramasse la merde de tout le monde depuis presque deux ans !

Les yeux perdus dans le vague, je guette les allers-venues.

C'que je m'emmerde !

Vers deux heures du mat', des vrombissements de motos résonnent au loin dans les rues de Key Biscayne. Ils roulent vite, sûrement Knight et le Prez ' qui rentrent de leur virée nocturne. Souvent, ils partent ensemble dans la nuit pour se rendre, Dieu sait où.

Le tumulte s'approche, suivi d'une pétarade qui fout mon cœur à l'arrêt. Au bout de l'allée qui donne droit sur le MC, trois deux roues s'alignent. Mon regard accroche leurs mains qui tiennent des guns à belle portée, ils pointent tous vers le ciel et crachent quelques coups de semonce.

— Couchez-vous ! aboyé-je à mes frères et leurs conquêtes du soir qui prennent l'air un peu plus loin.

En une fraction de seconde, les cris résonnent. Les filles se jettent aux sols et mes potes se mettent à couvert, tandis que je les imite alors que ça canarde déjà. Les trois gars poussent un hurlement à s'en déchirer l'âme, le nom de Leal perçant entre les tirs et les fracas.

Mon flingue au poing, je tente de riposter, mais mon intervention se perd au milieu des rafales. Les trois mecs vident leurs chargeurs sur la devanture.

— Fin de la trêve, les connards ! gueule le plus âgé avant de démarrer pour suivre les deux autres.

Je sors de ma planque et observe les deux glaives croisés cousus sur le chester en cuir. Dans mes veines, l'adrénaline déborde. Au silence qui précède l'attaque se mélange un sifflement commun à celui d'une explosion de mortier. Le monde est avalé dans une bulle opaque. Mon souffle se bloque et d'un geste mécanique, je cherche ma dog tag qui ne quitte jamais mon cou.

1, 2, 3. Respire, Conor, tu es rentré. 1, 2, 3.

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GUARDIANS OF HELLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant