Acusado

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Lincoln, États-Unis.

PDV : Daisy 

Nous finissions de manger nos beignets, j'étais encore sous le choc de la révélation de Mila non pas qu'elle parlais espagnol mais plutôt qu'elle m'annonce que je sois désormais sa copine. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me le dise comme cela néanmoins, je ne vais pas m'en plaindre c'est la seule chose que je voulais vraiment. 

Une voix m'extirpa de mes pensées, c'était celle de Mila.
- Isy tu m'écoute oui ?

- Oui bien sur que je t'écoute, répondis-je aussitôt

- Alors dit moi de quoi est-ce que je te parlais, retorque-t-elle un sourire satisfait au lèvre.

- Je...je ne sais pas.

- Je te disais que vas-tu faire maintenant étant donné que tu as quitté la fac ?

Toujours cette éternelle question. Bien que je sais qu'elle s'inquiète pour moi, c'est assez navrant.

- Je ne sais pas trouver un travail n'importe lequel.

- Sache que si tu le souhaite...
Sa sonnerie de téléphone nous interrompu dans notre conversation elle répondit directement.

- Agent Grazia j'écoute

En entendant sa voix je pouvais en conclure que c'était son supérieur ou un de ses collègues.

- Entendu j'arrive tout de suite

Elle se leva directement allant chercher sa veste à l'entrée.

- Tu vas où ?

- En intervention

En intervention à cette heure ? C'est bien la première fois qu'elle doit partir en intervention tard le soir. Peut-être qu'en tentant d'aller avec elle, elle accepterai.

- Je peux venir avec toi ?

- Non tu ne peux pas c'est impossible.

PDV : Mila

22 heures, une émeute en cours au centre pénitentiaire. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. Encore une nuit qui s'annonçait mouvementée. Je me dirigeai à la porte d'entrée enfilant à la hâte mes bottes d'intervention. Les nouvelles me parvinrent au compte-gouttes : une partie du quartier des condamnés à perpétuité s'était révoltée. Les raisons ? On en saura plus sur place. 

Je m'approchai de Daisy, nos regards se verrouillant. Sans un mot, je posai mes mains sur sa taille, la tirant vers moi. Nos lèvres s'entrebâillèrent dans un baiser doux, puis plus profond, notre langue s'enroulant l'une autour de l'autre dans un échange muet de promesses et de désirs.

- Fais attention à toi, murmure-t-elle, sa voix à peine audible.

- Toujours, répondis-je, ma voix rauque. Je lui caressai une mèche de cheveux avant de la replacer derrière son oreille. Je la pris une dernière fois dans mes bras, puis je me retournai et me dirigeai vers la porte. J'entendis ses pas derrière moi.

- Attends ! cria-t-elle. Je me retournai. Elle était là, dans l'encadrement de la porte, une expression déterminée sur le visage. Elle s'approcha de moi et m'embrassa à nouveau, un baiser rapide et intense.

En arrivant sur les lieux, l'atmosphère était électrique. Les sirènes hurlaient, les projecteurs balayaient les murs de la prison, et une épaisse fumée s'élevait au-dessus des bâtiments. Des renforts arrivaient de toute la région. Je rejoignis mon équipe, les yeux fixés sur les grilles déformées et les fenêtres brisées. Les détenus, furieux, criaient des slogans et lançaient des projectiles.