La douce lumière de la soirée s'était transformée en un éclat chaleureux, et le petit salon de Beomgyu était enveloppé d'une ambiance intime, le feu de cheminée crépitant doucement de ça douce mélodie, remplissant la pièce. Assis sur le canapé, Taehyun tenait un verre de vin à la main, son regard se perdant dans le reflet des lumières de la baie vitrée. De l'autre côté, Beomgyu avait ouvert une bouteille de vin rouge, et tous deux trinquaient à cette rencontre inattendue.
— À de nouvelles amitiés, avait dit Beomgyu en souriant, dirigeant son regard droit sur taehyun.
— Et à la découverte d'artistes talentueux, avait répondu Taehyun en riant, l'alcool commençant déjà à faire son effet.
Les rires et les conversations coulaient naturellement entre eux, un mélange de questions sur la vie de l'autre et de souvenirs personnels partagés. Beomgyu racontait des anecdotes sur ses premières expositions, sur la manière dont il avait commencé à peindre, et Taehyun ne pouvait s'empêcher d'être captivé par sa passion, impressionné par ça créativité et persévérance.
Les verres se vidaient lentement, et la chaleur du vin commençait à se répandre un peu plus dans le corps de Taehyun, lui faisant sentir une douce euphorie. Chaque gorgée était comme une caresse pour son esprit, adoucissant les bords d'un monde qu'il connaissait si bien mais qui semblait, ce soir-là, infiniment plus brillant, bien plus simple et agréable de s'y conformer.
— Tu sais, je n'ai jamais vraiment cru à l'idée de rencontrer quelqu'un qui pourrait comprendre ce que je ressens à travers mon art, confia Beomgyu, sa voix se faisant un peu plus basse, comme s'il partageait un secret que personne ne devait connaître. Mais toi, je ne sais pas, tu vois les choses différemment.
Taehyun se redressa légèrement, ses yeux s'illuminant, abordant ses joues rouges par le vin et le compliment subtil de Beomgyu.
— C'est parce que je t'écoute vraiment. Ce que tu fais est incroyable, et je suis sûr qu'il y a tellement plus à découvrir derrière chaque toile.
Beomgyu sourit, un sourire qui illuminait son visage, et Taehyun sentit son cœur s'emballer un peu plus. Le vin avait un effet surprenant sur lui, le rendant plus audacieux, plus ouvert. Ils continuèrent à parler de leurs rêves, de leurs peurs, et de ce qui les motivait à se lever chaque jour.
À un moment donné, Beomgyu leva son verre.
— À l'audace de rêver, dit-il avec un clin d'œil.
— À l'audace de rêver, répéta Taehyun, riant et levant son verre à son tour.
Les heures passèrent sans qu'ils ne s'en rendent compte, les rires se mêlant aux histoires jusqu'à ce que, dans la chaleur de la nuit, Taehyun se sente de plus en plus lourd. Il luttait contre le sommeil, mais la douce chaleur du vin et le confort du canapé l'enveloppaient comme une couverture.
Finalement, il ferma les yeux, succombant à la fatigue, sans se rendre compte qu'il s'endormait. Beomgyu, le voyant s'en aller dans le pays des rêves, s'approcha doucement de lui, un sourire attendri sur le visage. Il ne voulait pas le réveiller. Avec soin, il prit une petite couette qu'il avait dans l'atelier et un oreiller, le plaçant délicatement sous la tête de Taehyun.
— Bonne nuit, Taehyun, murmura Beomgyu.
Le lendemain matin fut un peu plus difficile que d'habitude pour Beomgyu, il n'avait pas l'habitude de veiller jusqu'à tard dans la nuit, ni de boire autant en pleine semaine. Il ébouriffant doucement ses long cheveux blonds, les attachants en demi queue, avant de poser ses pieds nues sur le sol froid du matin. Il tira ses rideaux prenant une grande bouffée d'air frais et se diriger vers la cuisine pour se préparer du café.
Quand Taehyun se réveilla, c'était avec une soudaine sensation de désorientation. Où était-il ? Les souvenirs de la soirée commençaient à revenir en flots : le vin, les rires, les paroles échangées... Mais en voyant l'environnement, il se mit à paniquer. Le salon était vide, et une lumière douce émanait de la cuisine. Il était dans la maison de Beomgyu.
Ses réflexes d'alarme se mirent en marche, et il bondit sur ses pieds, cherchant frénétiquement ses affaires. Son portable, son sac, ses clés. Tout était en désordre. Dans une panique silencieuse, il fouilla la pièce, balayant les coussins du canapé, retournant des vêtements qu'il avait laissés traîner.
Soudain, il entendit la voix de Beomgyu provenant de la cuisine, parlant à quelqu'un au téléphone. Les mots étaient indistincts, mais l'intonation était calme et familière. Cela ne fit qu'augmenter son agitation. Il ne voulait pas être découvert.
— Je suis désolé, je dois y aller, murmura-t-il pour lui-même, attrapant son sac et ses affaires dans un dernier effort de discrétion.
Il se dirigea rapidement vers la porte, la peur et la honte se mélangeant en lui. Juste au moment où il atteignit le seuil, Beomgyu entra dans le salon, une tasse à café fumante à la main.
— Taehyun ? s'exclama-t-il, surpris de le voir là, visiblement en train de fuir.
Mais Taehyun n'attendit pas de réponse. Dans un élan de panique, il se mit à courir, franchissant la porte d'entrée et se précipitant vers sa voiture, laissant Beomgyu debout avec sa tasse, le regard plein d'incompréhension.
— Taehyun ! Attends ! cria Beomgyu, mais il n'écoutait pas.
Taehyun se jeta dans sa voiture, le cœur battant à tout rompre, et se mit à taper sur le volant, sa frustration atteignant son paroxysme. Pourquoi avait-il réagi de cette façon ? Pourquoi avait-il fui, alors que Beomgyu n'avait fait que montrer de la gentillesse ?
Il laissa sa tête tomber contre le volant, soupirant de toutes ses forces, les pensées tournoyant dans son esprit comme une tempête. Il avait passé la nuit avec lui, il avait ri, partagé des histoires, et pourtant, il avait laissé tout cela derrière lui dans un élan d'égoïsme ?
Une pensée le frappa alors, une image qui l'obsédait : l'idée d'avoir embrassé Beomgyu, ou bien plus. Le vin, la chaleur de la soirée, l'intimité partagée... Et pourtant, rien ne s'était passé. Ils avaient juste parlé. Mais son esprit tourmenté s'imaginait déjà la douceur de ces lèvres contre les siennes, la chaleur de ce moment parfait qui ne c'est jamais passé.
— Pourquoi suis-je si idiot ? murmura-t-il pour lui-même, se relevant et regardant par la fenêtre, comme si il espérait apercevoir Beomgyu apparaître comme par magie.
L'angoisse et l'excitation le submergeaient, mais ce qui le préoccupait le plus, c'était cette sensation d'inachevé, ce désir qui grondait en lui. Il avait eu peur de ce qu'il pouvait ressentir pour Beomgyu, et cela l'avait poussé à fuir. Il ne pouvait pas se laisser aller à ses envies, il se l'était promis.
Finalement, il redémarra sa voiture, le moteur ronronnant alors qu'il s'éloignait de la maison de Beomgyu. Le chemin du retour fut long et difficile, chaque minute le ramenant à la soirée qui venait de se dérouler, à chaque mot échangé, à chaque regard. Taehyun se demandait s'il aurait dû rester, s'il avait laissé échapper quelque chose de précieux.
Alors qu'il roulait, il ne pouvait s'empêcher de penser à Beomgyu. Leurs mondes étaient si différents, mais il avait ressenti une connexion dès le premier instant où son regard avait croisé le sien, une chaleur qui l'avait attiré vers lui. Et maintenant, cette distance qu'il avait choisie ne faisait qu'accroître son désir de revenir.
Une partie de lui voulait retourner chez Beomgyu, s'excuser, expliquer tout ce qu'il ressentait, mais une autre partie, plus méfiante, l'en empêchait. Et si cela n'était qu'une illusion ?
Alors qu'il franchissait les derniers feux de signalisation avant de sortir de la ville, Taehyun se surprit à espérer que Beomgyu ne le détesterait pas. Peut-être que, malgré sa fuite, il pourrait encore y avoir une chance de comprendre ce qui s'était passé entre eux.
Mais pour l'instant, il se contenta de rouler, la tête appuyée contre le volant durant les moments d'attentes pensant à Beomgyu. une mélodie triste jouant à la radio, reflet de ses pensées tourmentées.
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ABOUT LOVE - [TAEGYU]
FanfictionSéoul, deux âmes aux tempéraments opposés se croisent régulièrement sans jamais vraiment se parler. Taehyun, un journaliste au caractère distant et froid, se fondant dans la foule, observateur attentif mais détaché, tandis que Beomgyu, peintre timid...