Chapitre 7

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– C'est même sûr, je pense que, comme tu l'as dit, ils ont des complices dans tous les secteurs de l'hôpital.

– Ce serait même logique. Ils sont assez puissants pour que personne ne puisse les repérer.

– Sans oublier que leur chef est très discret.

– Tu as peut-être raison dans ce cas, est-ce que ce soir ça te dirait une petite escale ?, je dis avec un sourire aux lèvres.

— Ça y est, on est dans l'hôpital, qu'est-ce qu'on fait maintenant, Elvira ?

– Et bien, on met notre tenue de travail, et on évite notre service pour arriver aux archives.

– D'accord.

– Nous nous dirigeons vers la salle des archives, arrivés là-bas, on vit une ombre passée.

– Qu'est-ce que c'était que ça, dit Caitlin en chuchotant.

– Je ne sais pas, mais on dirait que nous ne sommes pas les seuls à aller aux archives ce soir.

– Évitons de faire du bruit, est-ce que tu sais te défendre, Elvira ?

– Oui, là où je travaillais avant était un quartier défavorable, beaucoup de délinquants venaient nous cambrioler, alors moi et le médecin avec lequel je travaillais avant décidâmes d'apprendre à nous défendre.

– Dommage qu'on ne peut pas regarder les registres.

– C'est vrai que si cette personne a fait comme nous, ce sera difficile de savoir qui c'est.

Un bruit sourd raisonna, comme si on venait de faire tomber quelque chose de très lourd. Je fais signe de silence à Caitlin. Je m'approche tout doucement de l'origine du bruit.

Arrivée devant une allée de documents, je repère une forme humaine qui essayait de ramasser ce qu'il venait de faire tomber. J'ai donc fait signe à Caitlin de venir me rejoindre.

— Toi reste ici et confronte-le, moi je passe à l'arrière.

– Hocha la tête pour acquiescer. Elle attend que je me mette en position et lui donne le signal.

– C'est bon, dis-je en chuchotent.

– Elle s'avança et parla haut et fort.

– Je peux savoir ce que vous faites ici ?

– Il essaya de s'enfuir par l'arrière, mais je le stoppai immédiatement.

– On va quelque part ?

Caitlin trouva un sac prêt du lieu où nous avions attrapé ce cambrioleur. Dedans se trouvaient des cordes, un porte-document et de quoi crocheter n'importe quelle serrure. On prie la corde et on l'attacha à un poteau.

– Maintenant, dites-nous exactement pourquoi elle était là.

- ...

– Je vois qu'on ne veut pas parler, très bien, dans ce cas, Elvira, allez donc prévenir les autres.

– Non, c'est bon, je vais parler.

On lui retire sa cagoule, l'homme qui était en face de nous était tout simplement le chef du service chirurgical. En résumé, tout ce qui concernait les opérations, les autopsies étaient contrôlées par lui.

– Je n'en crois pas mes yeux, ai-je dit, stupéfait de la personne qui était en face. Mais que faites-vous là à une heure aussi tardive !

– On m'a envoyé chercher des documents.

– Lesquels ?

– Ce que j'ai fait tomber, et puis, de toute façon, est-ce que je peux savoir pourquoi vous aussi vous êtes là ?

– Ne changeons pas de sujet.

Caitlin a vu les documents qu'il venait de faire tomber et qu'il essayait de ramasser. Mais après seulement quelques minutes, elle revint toute paniquée.

– Viens voir, ça a l'air plutôt grave.

– Plus grave que notre enquête ?

– 1000 fois pire

Au vu de sa réaction, je me suis précipitée vers les documents tout en regardant derrière moi pour m'assurer que notre suspect ne s'envole pas.

– Alors qu'est-ce que tu as vu de si terrifiant ?

Elle passa devant moi et prit certains documents qui étaient encore étalés par terre.

— Lis ça.

Comme il faisait beaucoup trop sombre, je me suis approché d'une des cinq fenêtres des archives qui nous permettait d'avoir un peu de lueur. En lisant ce qu'il y avait dessus, malgré le fait que la pièce soit très sombre et la luminosité pas très bonne,

Il y avait écrit le numéro de plusieurs patients ainsi qu'une feuille qui contenait des informations sur un ancien employé de l'hôpital.

– Je vois maintenant pourquoi tu étais aussi paniqué, tu connais cette personne ?

Oui, je la connais, elle faisait partie du service d'entretien et, en lisant son nom, je me suis rappelé pourquoi je la connaissais.

– Vraiment ?

C'est lui qui était à l'origine du scandale, et les autres feuilles qui sont étalées par terre ou sont dans le porte-documents de notre cher suspect n°1 concernent ce fameux scandale.

– Attends, comment est-ce possible ?

– J'ai donc décidé de revenir près de notre suspect.

– Dites-moi comment ça se fait que vous voliez le dossier du scandale.

– On m'en a donné l'ordre.

– Qui vous en a donné l'ordre, dit sèchement Caitlin.

– Le chef, dit-il sur les nerfs.

À ce moment-là, on comprit que le fameux chef du trafic avait une longueur d'avance sur nous. Dans ce cas, ça veut dire que Jacques avait parlé, c'est moi qui lui ai dit que Caitlin enquêterait sur ces mystérieuses traces laissées sur les corps.

Il a donc pris les devants en se débarrassant du dossier du scandale, celui qui pouvait peut-être le relier à lui.

– Il a une longueur d'avance.

– Oui, ça m'en a tout l'air, tu crois que c'est qui qui a parlé ?

– Jacques J'en suis sûr, je lui ai dit que tu enquêtais sur les traces des autopsies illégales.

– Non, leur chef ne s'intéresse à lui que pour ces informations, il n'est pas proche du chef.

– Non, seulement depuis le moment où il a donné cette information. Mais ça pourrait peut-être nous aider et jouer en notre faveur.

– Ah oui, et comment, notre chef n'est pas du genre à se laisser duper.

– D'ailleurs, votre chef a-t-il un nom ?

– Écoutez, je vous ai peut-être réveillé quelques infos, mais ce n'est pas pour autant que je vais tout vous dire.

Mais oui, tu as raison, mais pour le moment, tu devrais t'inquiéter de nous actuellement, tu en sais beaucoup trop, dit Caitlin.

– C'est-à-dire, dit-il un peu paniqué.

– Et bien comme mon ami vient de le dire, tu sais que nous allons infiltrer votre groupe pour le détruire de l'intérieur. Tu es l'un d'entre eux, si tu fuites, toute l'opération sera compromise. Tu comprends où je veux en venir.

Il prit un instant pour réfléchir, puis commença à s'agiter fortement.

– On a peur ?

– D'accord, d'accord, je vous dirai tout et je ne vous dénoncerai pas.

– Mais encore ?

– Et je collaborerai avec vous, un témoin, c'est une des choses qui est considérée comme preuve accablante, non ?



L' Infirmière de la graveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant