12. Tourment

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[Elisa]

'Je rentre chez moi, tu dormais si bien je n'ai pas voulu te réveiller. J'ai pris la chemise, mais j'ai laissé ma veste et mon teeshirt, garde les. Excuse moi de mon comportement avec toi, mais je ne regrette rien de ce que j'ai fais hier soir.

Contacte moi s'il te plaît.

À bientôt Eli.'

Cet idiot était partit ce matin, heureusement pour lui qu'il avait laissé ce mot ou j'aurais déferlé ma colère sur son cas.

Quel culot il a ce garçon, poser ses lèvres sur mon corps et m'embrasser comme si de rien n'était pour au final s'échapper comme un voleur le lendemain matin. Il allait m'entendre.

Je m'étirais et marchais jusqu'à mon canapé où étais placé la veste de Charles. Je me permettais alors de la prendre pour l'enfiler.

Elle était bien trop grande, mes doigts dépassés à peine des manches, mais je m'y sentais bien. Son odeur parvenait à mes narines.

C'est assez rassurant.

Est ce que je devais lui envoyer un message ou quelques choses ?

Je n'avais pas prévu tout ça, je ne voulais pas me rapprocher de lui, je sais très bien que ce qui m'arrive est assez spécial, on ne rencontre pas un pilote de formule 1 tout les jours.

Charles Leclerc en plus de ça.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe entre lui et moi, mais dans tout les cas ça ne pouvait pas vraiment durer. Son mode de vie ne colle pas au miens, je n'habite même pas ici, et il est sans arrêt entrain de parcourir le monde avec son écurie.

De toute façon je ne vois pas pourquoi je me prend la tête, il n'y a pas de raison que Charles ai des sentiments pour moi. Il est seulement à la recherche d'un passe temps pour ses vacances, et on ne peut pas lui en vouloir pour ça, c'est normal après tout.

Je soupirais un grand coup, me blottissant bien au chaud dans la veste qu'il avait laissé. Je ne pense pas lui envoyer un message.

Plus je m'attache, pire ce sera.

.

Les semaines étaient passé, cela faisait maintenant 1 mois que j'étais à Monaco. Je me baladais beaucoup, évitant bien évidemment de retourner vers le banc où je l'avais rencontré. Je visitais beaucoup de musée, parc et lieu touristique histoire d'occuper mes journées.

À vrai dire, mes vacances se passaient plutôt bien, j'en profitais au maximum, Alex venait de temps en temps prendre des affaires et savoir si tout allait bien. Il avait l'air un peu mieux que le soir où nous nous étions quitté, ses amis chez qui il dormait devaient sûrement lui changer le moral, ça me rassurait.

Bref, aucun soucis à l'horizon pour mes vacances.

À l'exception d'une chose.

Charles m'appelait souvent, il me laissait des messages de façon à ce que je reçoive au moins une notification de sa part chaque jours.

Je n'avais répondu ni à ses appels ni ouvert aucun de ses messages. Cela me contrariais un peu, j'étais curieuse d'entendre sa voix ou de lire ses mots.

Je me retenais à contre cœur.

Depuis qu'il était partit il y a un peu plus de deux semaines, je ne l'avais pas revu et n'avais pris aucune nouvelle, j'avais décidé de tirer un trait sur ce qu'il s'était passé.

Bien évidemment il y a des soirs où lorsque je m'endors seule dans mon lit je repense à lui, à ses caresses délicate et la façon dont ses yeux me fixaient avec intérêt.

J'ai même faillit craquer plus d'une fois.

Mais je continuais de me forcer, tout ça était pour mon bien, et pour ce qui est de Charles, je ne m'inquiète pas, il est évident qu'un garçon comme lui pourra aisément trouver quelqu'un d'autre pour animer ses vacances.

Trêve de bavardage. Ce soir je devais rejoindre un ami de longue date qui habitait ici, il avait décidé de m'emmener dans une énorme soirée de Monaco.

Monsieur était assez à l'aise financièrement figurez vous, et d'après lui, le faire participer à une soirée hors de prix dans des vêtements de luxe m'aiderait à me vider la tête.

Alors je me retrouvais embarqué dans je ne sait quelle sortie foireuse à ses côtés.

Tiens, en parlant du loup, voilà qu'il toque à ma porte.

« Mademoiselle me ferait elle l'honneur de me laisser entrer ? »

"Jules !!"

Je me montrais rarement si expressive, mais revoir mon plus grand ami me fis énormément de bien, je m'empressais de venir me caler dans ses bras.

Jules était un de mes plus vieux amis, lui et moi avions le même âge et avons passé une grande partie de notre scolarité ensemble, il aimait voyager alors après nos études supérieure il s'était empressé de partir vivre à l'étranger, changeant de pays régulièrement.

« Tu es prêtes ? Nous avons encore 2 heures pour te trouver de quoi t'habiller. »

Il regardait sa montre avec hâte, je l'avais fait rentré pour que nous discutions rapidement autour d'un café.

"Je te suis."

.

C'est pas vrai... je vais pas me promener la dedans quand même.

« Parfait ! »

Jules semblait content lui... Nous étions arrivé il y a quelques dizaines de minute déjà dans cet immense magasin de vêtements, et Jules n'avait pas tardé à me trouver toute sortes de tenue que j'avais essayé une par une.

Le soucis était que je venais d'enfiler la dernière, et que cela semblait être la préférée de mon ami.

À mon plus grand désespoir.

Le bustier de la robe était resserré autour de mon corps, laissant les courbes de mes hanches ainsi que le début de ma taille bien trop en valeur à mon goût, sa matière semblable à du velour rendait cette robe encore plus moulante qu'elle ne l'était déjà. Le bas de la robe lui était un peu plus léger.

Il était vrai que cela me donnait une belle silhouette.

Mais je n'étais pas si enthousiaste à l'idée de porter une robe comme celle ci, j'avais pour habitude de me faire discrète.

"Je ne suis pas sûre de prendre celle là."

« Impossible, on prend celle là. »

Bon, je suppose que je vais devoir négocier.

Après une bonne dizaine de minutes à batailler, je perdais lamentablement cette négociation, et me voilà à la sortie du magasin avec la robe qu'on m'avait imposé. Jules avait demandé à ce que je la garde portée, ce à quoi la vendeuse avait acquiescé avec sourire malheureusement pour moi.

Je me retrouvais alors dans la rue, au milieu de toute la population fetarde de Monaco qui était de sortie.

Jules lui semblait heureux. Il était tout aussi bien habillé que moi, il portait une belle chemise un peu crème dont les derniers boutons étaient ouverts. Il était quand même bel homme. Je savais qu'il avait du succès au près des filles.

"Ne m'abandonne pas pour aller draguer une fille à cette soirée Jules. Tu vas en faire tomber plus d'une habillé comme ça."

« Je te retourne le compliment. »

Et c'est ainsi que lui et moi nous retrouvions à cette soirée de haute qualité malgré les nombreuses plaintes de réticence pour y aller.

Bon, on y est de toute façon, alors autant jouer le jeu, j'ai besoin de profiter de tout ça, je veux me changer les idées.

•••

Bon, vivement que Charles revienne on s'ennuie là 😔🩷

Onirique - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant