14. Euphorie

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[Elisa]

Je ne sais pas par quel miracle j'avais eu le courage de l'aborder. Mais je l'avais fait.
Et si il m'avait longuement serré contre lui dans un calme olympien, j'avais été de mon côté un peu plus bruyante.

L'alcool m'avait sûrement un petit peu rendu enfantine. Je ne cessais de rigoler et me lever pour aller danser ou discuter avec les derniers invités présent.

Charles ne m'avait pas lâché d'une semelle, il prenait ma main quand il le pouvait et restait derrière moi sans arrêts. Il tentait de temps en temps de me dire de venir me poser mais je n'en faisais qu'à ma tête.

Je ne buvais jamais, alors puisque ce soir j'étais ivre, je semblais devenir un peu casse pied, je ne contrôlais pas grand chose.

J'avais fini par m'endormir à moitié, Charles m'avait porté sans hésiter.

Je lui disais des tas de choses plus ou moins censé pendant le trajet, ne me souciant même pas d'où il m'emmenait ou bien d'où était Jules.

Il se débrouillerait bien sans moi de toute façon, et pour ce qui est de Charles mon taux d'alcool faisait que je ne me souciais pas d'où il m'emmenait.

On était arrivé dans un appartement assez grand, c'était proche de la soirée vu que le trajet n'avait pas été très long.

On été rentré et Charles m'avait fait rentrer dans une chambre, me posant sur un grand lit.

J'étais fatiguée, je ne prêtais pas attention à ou j'étais ni pourquoi il m'emmenait ici, mes yeux se fermaient tout seuls.

« Je vais venir contre toi, c'est moi ne t'inquiète pas. »

Je suppose qu'il prenait le temps de me prévenir, après tout vu le comportement que j'avais eu à cause de mon ivresse il devait se demander de quoi j'étais capable.

Je l'entendais se changer, avant de sentir le lit s'affaisser un peu.

Il venait se coller à moi. Alcoolisé ou pas, je sentais mes joues chauffer tout de même, de léger frissons me parcouraient.

« Tu dors pas ? »

Le voilà qui venait se tenir au dessus de moi, m'encadrant de ses deux bras.

"Je... je suis fatiguée mais ta présence me rend un peu faible..."

L'alcool me rendait bien trop honnête.

Ma tête tournait, mes sens s'emballait et mes mains se décidaient à se perdre dans ses cheveux, il était au dessus de moi, je voyais son regard déterminé malgré l'obscurité.

Je ne sais pas pourquoi j'avais pris cette initiative mais je ne pouvais pas m'en empêcher, et je sentais Charles s'affaiblir un peu.

« Tu sais que je fais de mon mieux pour toi ? »

Sa voix craquait un peu, je me perdais dans ses yeux.

« Tu sais que je tiens à toi hein ? »

Pourquoi me disait il ça ?

« Et est ce que tu sais que t'es entrain d'empirer les choses ? »

Empirer les choses ? Bien sûr que non au contraire j'essayais d'arrêter les choses.

J'avais ignoré tout ces messages pour que nous puissions chacun reprendre nos vie sans que cela nous impacte trop, je n'y pouvais rien si on s'était recroisé ce soir.

Bon il est vrai que j'avais un peu trop bu, et que je l'avais abordé ce soir. Mais si je ne l'avais pas fait il l'aurait fait à ma place.

"Je voulais juste couper tout contact avant que je ne m'attache trop à toi."

Onirique - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant