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Ronan était absent depuis quinze jours, maintenant et j'avais profite de cette absence pour faire le tour du château et du fort tout entier.

J'avais ensuite commencé à prendre des mesures.

Quand maman était là, elle tenait sa maison de main de maître et je souhaitais lui ressembler - au moins sur ce point.

Je m'étais d'abord intéressée aux écuries. Elles étaient absolument immondes. L'odeur vous prenait à la gorge vingt pas avant d'y être...

Mon pauvre cheval...

J'avais exigé qu'on nettoie tous les box et qu'on fasse les litières pour les quelques chevaux qui restaient - Ronan ayant emmené ses fidèles et leurs montures dans son voyage.

Il avait fallut deux jours aux palefreniers qui restaient. Lorsque j'étais revenue, j'avais constaté que si les litières étaient propres et les greniers remplis, mais les toiles d'araignées pendaient encore aux plafonds, la scellerie avait besoin d'être dépoussiérée et les cuirs astiqués, les outils avaient été rangés crottés, en bref, il restait encore beaucoup à faire.

Les palefreniers avaient levé les yeux et avaient bougonné.

"Préférez vous qu'on attende lord Emlyn pour qu'il se charge lui même de vous dire le fond de sa pensée?" Avais je dit, tentant un coup de bluff. Ils avaient baissé la tête. Au moins mon mari leur faisait peur... c'était déjà ça!
Je devais aller visiter quelques jours plus tard l'écurie et ses dépendances pour voir l'évolution et l'avancée du nettoyage.

J'avais également jeté un oeil en cuisine et listé tout le matériel manquant. Sans rien dire au personnel qui me suivait du regard en silence, j'avais réalisé un examen minutieux de toutes les traces de suie, de poussière, de graisse, de malpropreté et j'avais vu les femmes faire mine d'être occupées et nettoyer des recoins encore inexplorés pour qu'ils échappent a ma liste.

Le lendemain, j'avais constaté que toute l'argenterie avait été astiquee et que deux marmitons frottaient avec force l'âtre pour en dégager la suie. Ils avaient compris le message... Il était inutile que je formule mes demandes, ils en avaient compris l'essence.

J'avais de mon côté, entrepris de trier ce qui se trouvait dans la chambre, n'ayant encore aucune idée du budget qui m'était alloué en temps que maîtresse de maison, je le refusais à engager la moindre dépense.

Molly était venue m'aider et j'avais séparé les robes en plusieurs tas selon l'usage, l'état, la qualité ou la possibilité de reemployer certains matériaux. J'avais trouvé des vêtements d'hommes dans plusieurs coffres et Molly avait précisé que c'était ceux de l'actuel lord Emlyn. Il comptait donc partager cet appartement avec moi...

J'avais ensuite rangé, une fois seule, mes bijoux au fond de la malle où j'avais entreposé les robes que je souhaitais transformer car elles étaient démodées.

Il n'y  avait rien de cassé ici, mais dans le reste de la maison... On ne pouvait pas en dire autant...

Finalement, mes demandes auprès des palefreniers avaient été respectées. Il restait des travaux à faire mais je ne pouvais les engager sans budget.

La cuisine était au moins propre et les menus s'étaient ameliorés. Je comptais qu'ils soient bien mieux avec le nouveau matériel que je souhaitais commander.

Le samedi matin, je m'étais levée tôt et j'étais allée chercher des palefreniers et l'un des marmitons pour qu'ils me suivent.
J'avais grimpé les étages et commandé qu'on dégage tous les meubles cassés, les tentures abîmées, les tapis percés et les hommes s'étaient exécutés sans discuter. Tout avait été descendu dans la grande salle en attendant que j'en fasse l'inventaire précis pour pointer ce qui pouvait être sauvé et ce qui devenait bon à brûler.

"Qu'est ce qui se passe ici!?"

Série HISTORIQUE. Tome 2. Le Pire Parti Où les histoires vivent. Découvrez maintenant