Amour en retard

10 - Mission 58 - Le grenier

- Puis-je aller dans le grenier maintenant ? demanda-t-elle à son « gardien ».

Naru grogna mais accepta. Ils allèrent prévenir Lin puis montèrent. Eugène, Takigawa et Osamu avaient décidé de les accompagner. Naru appréciait ça, ils n'étaient pas de trop pour surveiller sa casse-cou de petite-amie.

Une fois dans l'immense pièce, Mai observa autour d'elle. Elle ne se sentait pas seule, elle se sentait guidée.

- Mai ? l'appela Eugène, un peu inquiet. Qui est avec toi ?

- Je ne suis pas sûre, avança-t-elle vers la partie la plus sombre.

Les deux jumeaux ne la quittaient pas. Takigawa était prêt à intervenir. Il aurait apprécié que John les suive.

Ils arrivèrent vers le fond, c'était assez encombré.

- Osamu, viens m'aider, appela-t-elle le jeune homme en s'agenouillant par terre.

Elle était devant un meuble à tiroir.

- Nous n'avons pas cherché aussi loin. Ça ressemble aux meubles où les papiers étaient entreposés ! Tu as trouvé le graal Mai !

La jeune fille sourit et ouvrit le plus gros tiroir. C'était poussiéreux, ça sentait le renfermé. Elle en sortie les documents qu'elle feuilleta rapidement, rien de vraiment intéressant, ou presque. C'étaient les contrats des employés d'il y a une soixantaine d'année, la signature de l'employeur était américaine.

Mai chercha le nom d'Hima, à la place, elle trouva le contrat de son frère. Elle ne devait pas oublier ce personnage, il était important, mais elle ne savait pas encore comment.

La voyant fixer ce papier, Naru s'approcha et observa.

- C'est le frère, c'est ça ? la coupa-t-il dans ses pensées.

- Oui. Il est important, j'en suis sûre. On ne doit pas l'oublier.

- On ne l'oubliera pas, promit-il.

Elle posa les documents et ouvrit un autre tiroir du côté droit, Osamu s'occupait du côté gauche. Les autres n'étaient pas intéressants. En revanche, le dernier était fermé.

- Tu n'as pas trouvé la clef dans un de tes tiroirs ? demanda-t-elle à son ami.

- Non, aucune, sembla-t-il soucieux. Mais ce n'est rien, en bas, j'ai un trousseau, je l'ouvrirai demain.

- Hum... Non, je dois l'avoir ce soir, décida-t-elle en se levant.

- Que fais-tu ? demanda aussitôt Naru.

- Cette clef doit être ici. Et...

Elle se coupa et observa un linge tomber d'une énorme malle. Il n'y avait pourtant personne, et aucun courant d'air.

Eugène s'approcha et enleva une sorte de cadenas pour ouvrir la malle. Il y avait beaucoup d'affaires. Mai le rejoignit et s'agenouilla.

Elle prit une boite contenant des photos. Il y avait beaucoup de photos. Mais ce n'était pas le plus important, elle les regarderait en redescendant. Elle garda la boite près d'elle et continua ses recherches. Elle sortit quelques vêtements et les posa à côté d'elle. La plupart était des vêtements d'enfant, mais d'autres étaient des kimonos très travaillés, en soie.

- Cela doit valoir une fortune, dit Housei en touchant du bout des doigts un des kimonos.

- Surement, répondit-elle, concentrée sur sa tâche.