Au Delà De la Haine

Chapitre 15

Le lendemain, Ty se fit réveiller par les aboiements du chien du voisin. Il n'avait aucune envie de se lever, il était bien trop fatigué. Il se rendormit mais fut à nouveau réveillé par la sonnerie de son téléphone.

- Allô ? Tyann ? Dit la voix d'Anaïg, sa patronne.

- Oui ? Marmonna ce dernier en s'étirant.

- Tu es malade ? Demanda-t-elle.

- Non, répondit-il.

- Alors pourquoi tu n'es pas au Folklore ?

Le jeune homme regarda son réveil et bondit de son lit en y lisant  quatorze heures.

- Merde ! S'écria-t-il avant de réaliser qu'il était au bout du fil avec sa patronne. Désolé, j'arrive toute de suite !

Il racrocha et s'habilla à toute vitesse, sans prendre sa douche et en sautant son petit-déjeuné. Il sortit de son domicile mais oublia de fermer la porte à clé. Il fila dans sa voiture. Dix minutes plus tard, il débarqua dans le Folklore et les clients avaient l'air de le prendre pour un fou.

- Ton réveil n'a pas sonné ? Demanda Anaïg l'air taquin.

- Non, c'est que...

Soudain, il trebucha et s'étala sur le sol devant le regard surpris des clients. Des éclats de rire parcoururent la salle et le rouge monta aux joues de Ty.

Décidément, ce n'est pas mon jour, pensa la jeune homme.

Il se releva et découvrit qu'il n'avait fait ces lacets avant de partir.

- En faite...commença-t-il pour justifier son retard à sa patronne.

- Tu m'expliqueras plus tard, le coupa-t-elle. Nous sommes surchargés.

Ty noua ses lacets et aida ses collègues à préparer des plats ou des desserts. Une heure plus tard, les clients étaient tous partis, excepté une femme au teint hâlé, habillée de manière élégante.

- Excusez-moi, dit Ty en s'approchant de sa table. On ne serait pas déjà croisé ?

- Au siège du Conseil, dit la femme en souriant. J'étais à l'entrée, vous vous souvenez ?

- Oh oui ! C'était il y a peine deux jours. Mais que faites-vous ici ? L'interrogea le jeune homme.

- Je ne peux pas vous le dire, Monsieur Miller, répondit la femme d'un ton grave. À part que je suis ici sur ordre de Dame Martha.

Ty réfléchit. Pourquoi la présidente du Conseil aurait envoyé une de ces employés dans la région ? Est ce qu'elle lui avait ordonné de le surveiller ? Cette idée lui déplaisait, mais elle était plausible.

- En fait, je ne vous ai jamais demander votre nom, dit-il en chassant ces questions de son esprit.

- Je m'appelle Natacha Wagner, se présenta-t-elle.

- Tyann Mil... Oh mais oui, vous connaissez déjà mon nom.

- En effet, comfirma la femme. J'ai été amie avec votre mère. Nous vivions à Hambourg lorsque nous étions petites. Elle a rencontré votre père lors de sa première année de fac à Berlin. Ç'a été le coup de foudre immédiat ! Elle m'appelait tout les soirs pour me parler de lui.

Ty n'aimait pas trop qu'une inconnue parle de ses parents. Il fut vite agacé par les histoires de Natasha qui raconta toutes les fois où sa mère et elle étaient sortis en douce pour aller en boîte de nuit.

- Veuillez m'excuser, dit-elle au bout de dix interminables minutes. Je dois m'en aller.

- Vous n'avez rien commandé, dit Ty en remarquant que sa table étaient toute propre.