Chapitre 17

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Ty , allongé sur le sol glacial de sa cellule fixait le plafond . Le Conseil des Wizkors l'avait emfermé et n'était pas prêt de le libérer. Cela faisait tout juste trois semaines que les Polisorts et Natasha Wagner étaient venus chez lui pour l'emmener de force à New York. Trois semaines où il dormait par terre, car son lit sentait mauvais. Trois semaines où il n'avait pas revu Lorna. Ty espèrait qu'elle allait bien et que les Polisorts ne l'avaient pas éliminée .

S'il s'était douté que le Conseil le surveillait de près, il n'aurait pas pris le risque de la contacter. Maintenant, Dame Martha et ses collègues savaient tous sur elle. Mais ce qu'ils les avaient motivé à la traquer, c'était qu'Izolda était son ancêtre. Les Wizkors connaissaient bien le nom  cette Sorsïer. Il y a plusieurs siècles, elle avait provoqué un tremblement de terre dans une campagne irlandaise et brûlé des villages entiers. Sa famille avait également fait des choses épouvantables et le Conseil craignait que ce scénario se reproduise avec leurs descendants.

À midi, un garde escorta Ty vers la réfectoire de la prison. C'était la salle la plus surveillee car beaucoup de bagarre s'y déclenchaient. Ty prit une assiette de purée de légumes qui ressemblait à du vomi et s'installa sur une table en compagnie de Darius et de d'autres détenus.

- Il paraît qu'à Noël, on aura un meilleur repas, leur annonça un jeune homme qui semblait avoir le même âge que Ty.

- Je l'espère, grogna Darius en regardant avec dégoût son assiette.

- En faite, je ne sais pas si je t'ai déjà demandé comment tu t'es retrouvé dans ce trou à rat, dit le jeune homme en s'adressant à Ty.

- Peut être parce que ça ne te regarde pas, répliqua sèchement l'intéressé.

- Du calme, Tyann ! S'exclama Darius en lui lançant un regard sévère.

- Ne me donne pas d'ordre ! S'écria Ty d'une voix furieuse. Tu n'es plus mon tuteur.

Sur ce, il se leva et se dirigea vers la sortie, où son garde l'attendait dans le couloir. Il discutait avec ses collègues et ne remarqua pas la présence de Ty. Ce dernier sentit des poils lui chatouiller les chevilles. Il baissa la tête et découvrit avec effarement qu'un chat noir était à sa pied. Mais ce n'était pas n'importe quel félin.

- C'est toi qui suit Lorna comme un petit chien, pas vrai ? Demanda-t-il en s'agenouillant devant le chat.

Celui ci lui donna un coup de patte en guise de réponse.

- Est-ce que ça veut dire... Qu'elle est dans le coin ? Chuchota-t-il pour pas que les gardes ne l'entendent. Elle compte me libérer ?

Le chat inclina sa tête avant de partir discrètement.

Si seulement je pouvais communiquer avec les animaux, pensa Ty.

Quelques jours plus tard, le jeune homme était de nouveau allongé sur le sol de sa cellule. C'était devenu sa principale occupation. Il pensait sans cesse à Lorna, se demandant quand est-ce qu'elle viendra le délivrer.

Des miaulements enragés le firent sortir soudainement de sa rêverie. Il se leva, le corps endoloris, et s'avança vers la porte de verre. Des milliers de chats coururent dans les couloirs de la prison, poursuivis de près par les Polisorts. Ty crut d'abord qu'il était en train de rêver ou d'halluciner. Comment était-ce possible ? Il était si choqué par ce qu'il venait de voir qu'il ne s'apperçut pas de toute de suite que quelqu'un s'approcha de sa cellule. Son visage était dissimulé par un masque de loups-garou et la capuche de son manteau cachait ses cheveux.

- Recule, lui ordonna-t-il et Ty recconut la voix de Maël, le frère de Lorna.

Il obéit et deux immenses lianes traversèrent la parroi de verre. Celle-ci se brisa en mille en morceaux, permettant à Ty de sortir de sa cellule.

Au Delà De la HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant