Crush or Crash

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Je fais le 369 ème tour du couloir.

Je n'en peux plus de ce stress, savoir Anna dans cette salle d'urgence me met très mal à l'aise. Déja que je déteste les hopitaux mais cette pression me met à mal, la fraîcheur dans le couloir, le bruit des civières, tout ce blanc qui me fait tourner la tête et cette porte scellée vont finir par me tuer.

- Quenn tu devrais t'asseoir! me dit Blake

m'asseoir!!

Anna a une inflammation, une commotion cérébrale et une blessure à la poitrine donc non je ne peux pas m'asseoir et essayer de garder mon calme.

Je jette un oeil à Emilie qui s'est blottis sur un banc pleurant silencieusement c'est à ce moment là que j'aperçois au loin la mère d' Anna, je cours dans sa direction pour la prendre dans mes bras mais c'est surtout l'inverse qui se produit vu qu'elle me serre contre sa poitrine

- ça va aller; me murmure t-elle

Elle passe une main sur son visage embué de perles salées puis pose un baiser sur mon front

- je suis sûre que tout ira bien

Elle avance encore de quelque mètres avant de voir Emilie, elle me lache puis s'asseoit près d'Emilie qui ne bouge pas

- Emilie ma fille!!... Emilie!!

Celle-ci ne présente aucune réaction jusqu'à ce que la mère d'Anna la secoue violemment

- garde la tête froide Emilie, elle s'en sortira

-et si c'est pas le cas? lui demande Emilie les yeux pleins de larmes

Elle relève Emilie puis nous serre toutes les deux contre elle, alors que sa chaleur nous submerge et nous engouffre dans un petit cocon qui inspire la paix

- on va prier et tout ira bien; murmure t-elle

Je ne sais pas si je devrais y croire et garder espoir après tout ce m'est déja arrivé.

Dire qu'à la base c'etait scencé être une dernière année de lycée tout à fait normale pendant laquelle on aurait fait pleins de bêtises, regarder une tonne de films, organiser des soirées et penser à notre futur vie à londres mais au lieu de ça on se retrouve à l'hopital entrain d'esperer que notre amie s'en sorte.

Maman remarque enfin Blake et Culhane qu'elle salue après avoir tenté de nous consoler

- je vous remercie d'avoir accompagné mes filles jusqu'à l'hopital; leur dit elle un fin sourire aux lèvres

-ce n'etait rien; lui repond Culhane; ça vous dit un café, je descend au salon à côté

La mère d'Anna hoche la tête alors qu'il se tourne vers moi puis me regarde

-je vais l'accompagner! dis je en lachant maman

- faites attention à vous

Nous nous éloignons lorsqu'elle nous interpelle

- prenez aussi les trucs à grignotter et des couvertures dans un magasin pas loin

J'hoche la tête puis me dirige vers la sortie avec Culhane.
En sortant de l'hopital, mes mains viennent couvrir mes bras tant le vent est fort pourtant j'inspire de toutes mes forces comme si j'ettouffais.