Chapitre 10

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PDV Yuki :

Des semaines sont passés et tout allait bien, mais ce matin les murmures des élèves résonnaient dans l'air, mais pour moi, c'était comme si tout se déroulait dans un brouillard épais. Assise au fond de la classe, mes mains étaient crispées sur mon cahier, mes yeux rivés sur la fille au premier rang qui se vantait de son dernier rendez-vous avec Daiki.

Chaque mot qu'elle prononçait était une piqûre de scorpion dans mon cœur, un rappel cruel de la fragilité de notre relation secrète. Les rires qui suivirent me firent mal, comme si chaque éclat de joie résonnait avec ma douleur. Je baissai les yeux, tentant désespérément de masquer les larmes qui menaçaient de perler. Comment pouvait-il faire cela ? Même dans le secret, j'avais cru que nous étions liés par quelque chose de plus fort. À la fin du cours, je cherchai du soutien auprès de Sakurai, l'un de nos amis les plus proches.

Moi : Je ne sais pas quoi faire, Sakurai. J'ai besoin de savoir si c'est vrai !

Sakurai : Je vais découvrir ce qu'il se passe.

Les mots réconfortants de Sakurai m'apportèrent une légère lueur d'espoir, mais une anxiété sourde demeurait en moi. Si Daiki me trompait, comment pourrais-je jamais recoller les morceaux de mon cœur brisé ? J'espérais qu'au fond, il n'y avait rien de plus que des rumeurs. Mais le doute persistait, comme une ombre au-dessus de moi, attendant le moment de se manifester.


PDV Aomine :

Les vestiaires du gymnase sont calmes, juste le bruit des ballons au loin qui rebondissent, ça me détend après l'entraînement. J'étire mes bras, perdu dans mes pensées, quand Sakurai débarque avec une tête de six pieds de long. Il hésite, ça se voit, mais finit par lâcher :

Sakurai : T'as couché avec... Nanami ?

Je fronce les sourcils, surpris. Hein ? Il a vraiment dit ça ?

Moi : Tu racontes quoi, là ?

Sakurai : Il y a des rumeurs depuis ce matin... Ils disent que t'aurais... enfin, que t'aurais couché avec elle.

Je reste figé une seconde, les yeux écarquillés. Et puis là, je ne peux pas m'en empêcher, je me mets à rire, sarcastique, parce que c'est juste... tellement absurde.

Moi : Jamais de la vie ! Pourquoi je ferais ça ?

Il est visiblement mal à l'aise, il se gratte la tête, évitant mon regard. Il y a un truc qu'il me dit pas.

Sakurai : Je sais, mais... elle s'en vante un peu partout, apparemment. Je suis désolé, mais... je crois que c'est arrivé aux oreilles de Yuki.

Mon rire s'arrête net, et je sens mon visage se fermer. Plus d'humour, plus de patience. Ça commence sérieusement à me chauffer. Je serre la mâchoire.

Moi : Je vais la buter.

Un peu pâle, Sakurai recule instinctivement, visiblement inquiet.

Sakurai : A-attends, Aomine... il faut juste aller tout mettre au clair.

Je grogne, irrité, sentant l'agacement pulser en moi. Et tape dans un des casiers.

Moi : T'en mêle pas Sakurai !

Il sursaute, mon ton a dû être plus sec que je ne pensais.

Sakurai : D'accord... pardon...

Je soupire, essayant de relâcher mes épaules un peu. Ça ne sert à rien de m'énerver contre lui. Il n'y est pour rien.

Moi : Désolé. T'as raison. C'est juste... Je supporte pas ces histoires bidons.

Je prends une grande inspiration, laissant la colère me donner la détermination qu'il me faut. D'habitude, je déteste attirer l'attention. Ma relation, je ne l'ai pas cachée, mais seuls nos familles et nos amis proches sont au courant. Pas question d'inviter le lycée tout entier dans mes affaires personnelles. Mais là... c'en est trop. Si je dois en parler ouvertement pour briser cette rumeur ridicule, je le ferai. Sans plus attendre, je sors du gymnase, les sourcils froncés et la mâchoire crispée.

Daiki Aomine x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant